mardi 9 septembre 2025

La correspondance de Jean Baptiste Carrier - deuxième partie

 



Correspondance de Jean Baptiste Carrier


2 eme partie

du 1 er novembre au 31 décembre 1793



Novembre 1793

- 1 er novembre 1793 Prieur de la Marne de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 35)

sur une lettre (interceptée?) d’un soldat à sa femme où il décrit son accident et l’état déplorable de son régiment parti en Vendée : « les chasseurs vont le cul et les pieds nus, la plupart du temps on a pas de pain », Prieur demande à Carrier de découvrir la « conjuration ».

- 1 er novembre 1793 Vergnes (Jacques Paul) chef état-major, de Rennes aux représentants à Nantes (AD 85 AN T 492 – 37)

Demande l’autorisation de former une commission et selon quelle procédure, afin de juger un directeur d’arsenal pour négligences, un nommé Marcilly.

- 1er novembre 1793 réponse de Pocholle à Vergnes (AD 85 AN T 492 – 37)

Il ignore les détails de l’affaire Marcilly.
(saisi chez Carrier)

- 02 novembre 1793 Turreau, Francastel, Carrier et Bourbotte à la Convention, d’Angers (Le Moniteur 07 11 1793)

Ils rassurent la Convention et secondent par tous les moyens la sagesse des dispositions prises. ( pour vaincre les brigands ? Ou suite aux nominations du 13 octobre?) « Carrier restera à Nantes, il y opérera révolutionnairement et surveillera la partie de nos troupes qui y est stationnée. Francastel occupera Angers, point actuellement intermédiaire pour nos communications. Bourbotte et Turreau suivront les colonnes de l’armée ».

- (3 ??) novembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest, (Francastel Turreau) d’Angers à ceux de Nantes (AD 85 AN T 492 – 37)

leur demandent de requérir d’urgence tous les cordonniers. L’armée manque de 6 000 paires de chaussures. Il sera peut-être nécessaire d’agir « révolutionnairement » et de demander les souliers en trop des nantais. Les brigands avancent sur Alençon.

- 3 novembre 1793 Vergnes chef d’état major aux représentants de Nantes (AD 85 AN T 492 – 37)

« Vous avez ôté tout espoir aux rebelles d’entrer dans le Morbihan par Redon en envoyant des troupes à Châteaubriant ». Mais les brigands ont pris Ernée et se dirigent sur Fougères. Il arrive tous les jours des nouvelles troupes de réquisitions. Ils élaborent actuellement un plan d’attaque.

- 3 novembre 1793 « l’un des représentants près l’armée de l’Ouest » (Francastel ) d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 37)

lui rappelle que Vergnes a signalé qu’une grande quantité de grains se trouve à Châteaubriant. Il serait prudent de le faire transférer à Nantes ou à Rennes.

- 3 novembre 1793 Francastel d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 37)

Il faut lui envoyer des souliers et adresse une proclamation aux marins de Nantes. A Carrier : « Entretenons une correspondance très active ».

- 5 novembre 1793 les représentants près des côtes de Brest et de Lorient aux citoyens représentants, Carrier, Ruelle et Gillet, à Nantes (AD 85 AN T 492 – 37)

On leur a dit qu’il y a à Nantes 11 000 garnitures de fusils et du (bois?). Si c’est vrai qu’ils le fassent passer à une manufacture.
Signé Jeanbon St André et ??? illisible

- 5 novembre les mêmes aux mêmes (Carrier, Ruelle et Gillet) (AD 85 AN T 492 – 37)

Ils ont répondu au ministre de la marine à propos d’un américain qui demandait un commandement que « les vaisseaux français doivent être commandés par des français patriotes et républicains et non confiés aux hommes qui ont une autre patrie ».

- 5 novembre 1793 Gillet de Vannes aux représentants à Nantes (AD 85 AN T 492 – 37)

Il est revenu hier à Vannes. Merlin n’arrive pas. Il part demain pour Rennes. « La seule route qui me restait je vais tâcher de l’ouvrir au sabre ». La guerre est mal menée, il n’y a pas un bon officier, un bon général à l’armée des côtes de Brest. A Lorient 2 vaisseaux sont arrivés de la Nouvelle Angleterre, 1 autre a fait 3 prises anglaises. Pas de courrier de Paris depuis 8 jours.

- 5 novembre 1793 : plan de bataille élaboré par les officiers généraux de l’armée de l’Ouest en conseil de guerre avec les représentants (Turreau, Bourbotte Francastel) mais sans Carrier (AD 85 AN T 492 – 37).

- 5 novembre 1793 Carrier à ses collègues de Rennes (AD 85 AD XLII 3)

seul à Nantes, arrive d’Angers il ne peut aller à Rennes. Les brigands marchent sur Fougères. « Haranguez le peuple et le soldat, ranimez partout le courage […] il serait honteux de fuir devant des brigands en déroute […] la désorganisation la plus déplorable s’est introduite dans l’armée de l’Ouest à son passage à Nantes […] tous les soldats sont sans souliers ».

- 5 novembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest, (Francastel et Turreau) d’Angers, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 37)

Ils ont appris la chute d’Ernée. Si les souliers demandés arrivent l’armée va se mettre en marche. « Fraternité, amitié, sans culotterie. Hier l’on a guillotiné ici une ménagerie d’aristocrates, un prêtre, un noble, un chirurgien, un déserteur, sans parler du grand guillotinement qui vient de s’effectuer à Paris. Et vive la république ! »

- 6 novembre 1793 les représentants Méaulle et Boursault de Rennes, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

Les brigands ont pris Ernée et Fougères ils marchent sur Rennes. Ils ont un plan de bataille. L’armée de l’Ouest s’avance vers Laval.

- 8 novembre 1793 responsable militaire St Malo à Carrier (AD 85 AN T 492 -39)

Il a reçu sa lettre, et rend compte de la guerre. Il a fait part de ses idées à Pocholle et Rossignol, ils ont pris des mesures. Il a appris que Carrier avait fait patrouiller 1 200 hommes de Dinan à Granville.

- 8 novembre 1793 Pocholle à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

Les coquins que Carrier a fait enfermer ne sortiront pas sans son ordre du mont St Michel.

- 8 novembre 1793 Bourbotte d’Angers à Carrier ( IA ref Lallié non trouvé) )
l’informe que les 2 300 livres que Prieur et Hentz ont proposé de demander à la convention ont été payés au trésorier de l’armée.

- 8 novembre 1793, Vergnes aux représentants du peuple à Nantes. (AD 85 AN T 492 – 39)
Les ennemis étaient avant hier à Antrain et hier à Dol. Ils veulent se débarrasser des femmes et des prêtres. L’armée de l’Ouest doit aller vers le Mans. Donne des considérations sur la guerre

- 8 novembre 1793 le chef de brigade de la force armée de St Malo à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

le remercie de sa commission (nomination) de colonel inspecteur de la gendarmerie. Ils ont côtoyé les brigands depuis 6 semaines. Ils se porteront vers St Malo pour être près de Jersey et Guernesey. Il l’a dit à Pocholle et à Rossignol.

- 9 novembre 1793 Turreau et Bourbotte d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 37)

Ils ont communiqué sa lettre au général et lui font passer l’arrêté du CSP. Lui demande 2 ceinturons pareil au sien à faire parvenir à la « maîtresse de poste à Angers » .

- 9 ? novembre 1793 Carrier de Nantes au CSP manuscrit (AD 85 AN W 494-25)

(pour Aulard c’est peut-être le 19 novembre voir original (date tâchée) mais Carrier le 12 annonce que les brigands sont à Fougères).
Toutes les dispositions ont été prises pour s’opposer à la rentrée des brigands en Vendée. Prieur et Bourbotte l’ont prévenu que les brigands ont quitté Pontorson et Antrain et qu’ils vont sur Fougères. Il a alerté les postes, les marins et à envoyé 3 marins pour couler les bateaux. Le reste sera brûlé. L’opération de Noirmoutier commençait bien avec Haxo. Il a cru prudent de dire à Haxo de rester à Machecoul jusqu’à recevoir de nouveaux ordres. Si l’ennemi vient sur Nantes il pourra les attaquer. Il a envoyé des espions et des éclaireurs sur toutes les routes de Nantes. Si l’ennemi va sur Angers il dira à Haxo d’aller à Noirmoutier. Il craint le passage de la Loire uniquement par les Pont de Cé. Les voitures, les ouvriers, sont depuis longtemps en réquisition pour emmener les subsistances des pays insurgés C’est ainsi qu’ils ont alimenté Nantes et l’armée. Le CSP lui demandait par un arrêté l’état de Nantes en subsistance. C’est ne pas voir la perfidie de la commission qui l’exige, c’est désigner au peuple un responsable comme l’auteur de sa disette. Il n’est pas possible à un seul représentant de tout faire. Les réquisitions sont stockées et vidées aussitôt. « La recommandation de l’incendie des fours et moulins est inutile nous avons fait brûler tout espèce de bâtiment ». Il leur transmettra l’état des réquisitions mais ce travail nécessite de la lenteur. Il a annoncé à la Convention les troubles dans le Morbihan. Il a envoyé des courriers pour les levées en masse.

- 10 novembre 1793 Prieur de la Marne, de Lorient à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

Il a reçu sa lettre. Il sait que les brigands se portent sur Dol et menacent Dinan. Décrit ses dispositions militaires. Il a bien reçu 10 canons envoyés par Carrier. Il manque des souliers, des fusils. Il a fait partir le jeune Julien à St Malo « pleins de talents ». Il lui demande de faire l’impossible pour reprendre Noirmoutier. « Nous étoufferons jusqu’au dernier brigand et il faut qu’il n’en existe plus sous 15 jours ».

- 11 novembre 1793 Marc Antoine Jullien à Pocholle et Carrier de St Malo (IA ref E. Lockroy, une mission en Vendée, p 66)

Informe de son arrivée à St Malo. Il peut prendre toutes les mesures nécessaires si elles ont combinées ensemble. Demande de correspondre avec lui. Il ne connaît pas trop les positions adverses. Mais il faut protéger Dinan. Ce sera leur tombeau (des brigands) coupons leurs relations avec les anglais et les émigrés. Peut être des suspects à découvrir. (Cadenne??) lui a donné un plan

- 12 novembre 1793 Carrier nominations (AD 85 AN AF II 115 )

décide une dizaine de nominations supplémentaires au conseil du département.
(copie manuscrite)

- 12 novembre 1793 Carrier au CSP, d’Angers (Aulard t 8 p 371)

(le plus long courrier 11 pages au recueil d’Aulard)
Il va être franc comme à son habitude. Il avait des réticences contre Léchelle, Merlin, l’état-major, l’armée de Mayence. Il a harangué les troupes. L’armée a pris Tiffauges, Mortagne et Cholet. Turreau, Merlin et lui doutent des compétences de Léchelle. Ils ont été attaqués le 17 octobre à Cholet. Les représentants ont arraché les soldats du pillage. L’armée de Mayence a assuré la victoire. Les routes sur 20 km sont jonchées de cadavres. Il manqua de périr en voulant arrêter une panique, perdit son cheval. L’armée est arrivée à Beaupréau en désordre, les 7 représentants ont décidé d’entourer Léchelle d’un bon état-major. Ils profitent de la déroute des brigands pour exterminer les fuyards.
Il a reçu l’ordre d’aller sur Nantes avec Westerman (voir lettre du 20 octobre), et a commencé ses opérations révolutionnaires. L’armée y est passée le surlendemain et il a été avec elle à Oudon et Ancenis, Elle était démunie de tout « je fis pleuvoir sur eux (les commissaires des guerres) en un moment des reproches violents, coups et destitutions, en un moment les subsistances furent distribuées ». Il a été tout de suite à Nantes, et a « mis en réquisition tous les souliers, tous les cuirs, tous les cordonniers […] qui [ …] en fabrique cinq cents et quelques paires par jour, de très bonne qualité. Le lendemain je mis en réquisition tous les souliers des citoyens.. ». Il a créé un tribunal révolutionnaire à Nantes, une commission militaire, une de surveillance, une révolutionnaire (la compagnie Marat). Après les échecs de Laval il a été voir l’armée à Angers, puis est retourné à Nantes « j’ai veillé sans relâche à ce que l’armée ne manque de rien, déjà je lui ai fait passer 3 000 paires de souliers ». Il correspond avec ses collègues, le plan d’attaque de Noirmoutier est préparé. « Mes opérations révolutionnaires vont à grands pas, tous les jours des arrestations, la guillotine en permanence, des scélérats suppliciés, des accaparements découverts.. ». Il s’est renseigné et dit la vérité. L’armée de Saumur est « une foule de pillards et de lâches […] très peu de patriotes, très peu de braves ». Les colonnes de Luçon et de Châtillon sont de qualité moyenne. Chalbos (cdt en chef armée de l’Ouest en remplacement de Léchelle le 27 octobre) est patriote mais trop prudent. Robert, Marceau, Canuel, Muller sont de bons républicains, courageux, talentueux mais manquent de connaissances militaires. Rossignol (remplaçant de Canclaux) également. Les troupes de Rennes sont sous utilisées, sans plan d’attaque et ont subi une défaite à Ernée. La garnison de Mayence est la seule victorieuse. Elle est républicaine contrairement aux insinuations. Ils ont mis à mort tous les brigands que criaient « Vive le ré ! », incendié toutes les propriétés, laissé que des ruines. Il a vu Kléber, Vimeux, Haxo, Beaupuy, Blosse, Marigny.
Kléber « a un sang-froid et une bravoure que rien n’égale ». C’est le général de l’armée de l’Ouest, de celle de Brest et peut-être de toutes les autres de la république qui a le plus de connaissances militaires. Il connaît parfaitement tout « Le seul défaut que je lui connaisse c’est d’être un peu trop dur les jours de combat ».
Vimeux commandant les troupes de Loire Inférieure (succèdera à Turreau le 18 05 1794) est excellent patriote et mérite son estime. Haxo est comme Kléber sans en avoir les talents. Carrier décrit le plan d’attaque de Noirmoutier que « nous » avons combiné. Beaupuy est un ci-devant mais brave et intelligent, courageux, loyal. Marigny « est le plus brave b... » commandant temporaire de Nantes « il menait les nantais un fouet à la main […] il a exécuté tous mes ordres.. » et n’a jamais fait aucun prisonnier parmi les brigands.
Nouvion chef d’état major est compétent mais suspect (il sera destitué le 30 09 1793) . Vergnes est un contre révolutionnaire. Destitué, il a été arrêté. Léchelle, sans aucun talent militaire, est mort de chagrin d’avoir été battu à Laval. « Il voulut me voir avant de mourir. A mon approche de son lit il versa quelques larmes et me dit d’un ton mourant pourquoi avez-vous quitté l’armée ? Pourquoi m’avez-vous abandonné ? Il expira le lendemain. Qu’on se garde bien de flétrir la mémoire de ce brave patriote ». Merlin son collègue a une conduite franche et républicaine.
La cause des défaites c’est de faire passer l’armée « fatiguée et chargée de butin » par Nantes « nouvelle Capoue gangrenée de corruption et d’aristocratie ». « Nous » avons fait des efforts incroyables pour équiper les troupes. L’ennemi est à Fougères, l’armée de l’Ouest occupe Vitré avec 20 000 hommes, 6 000 venant de Rennes vont les rejoindre.
Il fait l’éloge de Prieur (de la Marne) Gillet et Garnier (de Saintes). Les 2 premiers « en se concertant ensemble et avec moi » ont pris de bonnes dispositions stratégiques. Il a écrit à Brest, à Saint Malo, Cherbourg pour faire patrouiller des bateaux le long des côtes. Il faut destituer un général fuyard (Aularieu??).
« La révolution marche à pas de géant, préjugés, fanatisme tout croule aujourd’hui devant la force irrésistible de la raison […) le vent révolutionnaire souffle avec impétuosité […] Soyez terribles comme il (le peuple) l’est dans sa colère. Il faut que le despotisme de la liberté en consolide les bases. Ses premiers bienfaits […] ne doivent être goûtés que par les patriotes. […] je fais arrêter et désarmer tous les gens suspects de Nantes tous les grands et gras coquins sont dans les cachots. Je vais prendre des mesures ultérieures […] Je prends l’engament de ne pas laisser sur pied, dans quelques jours d’ici un seul contre révolutionnaire, un seul accapareur dans Nantes malgré la fourmilière qui peuplait cette commune ».

- 12 novembre 1793 Petiet (Claude Louis) commissaire ordonnateur en chef de l’armée des côtes de Brest aux représentants à l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 39)

Demande qu’on lui envoie un équipage « couplé » pour transporter le pain à ses troupes. Malgré les réquisitions il est difficile de nourrir une armée de 32 000 hommes. Qu’ils envoient des grains de Saumur et d’Angers. (Annoté par Pocholle « prompte exécution des mesures »).

- 13 novembre 1793 arrêté de Carrier (AD 85 AN W 493

la solde de garde nationale de Nantes est fixée à 3 livres par jour « l’augmentation de solde sera imposée sur les riches citoyens de Nantes ».
(copie manuscrite)

-- 13 novembre 1793 Boursault (Jean François Boursault-Malherbe) représentant chargé de l’exécution de la loi du 17 septembre, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)
qu’il ne garde pas longtemps le citoyen Argentais. Problème de chevaux d’avoine et de fourrage.

- 14 novembre 1793 Vergnes (Carrier l’annonçait arrêté dans son courrier du 12 novembre) état major de l’armée de l’ouest de Rennes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

Les soldats sont à court de vivres. Il faut requérir des grains et de la farine en Maine et Loire, Sarthe, Orne.

- 15 novembre 1793 le commandant des armées (?) de Lorient aux représentants à Nantes AD 85 AN T 492 – 39)

Il leur a écrit le 8 novembre que 4 vaisseaux ne pouvaient joindre Paimboeuf à cause du mauvais temps. Ils sont partis au moins pour Belle Ile. Mais il y eu une tempête et une canonnière est revenue. Haxo lui a demandé 300 hommes de troupes de marine, mais il n’y en a pas.

- 16 novembre 1793 Dujard commissaire des guerres de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

100 bœufs et 100 moutons sont partis pour Rennes plus 20 pièces d’eau de vie.

- 17 novembre 1793 Carrier de Nantes au CSP (Aulard t 8 p 505)

Toutes les autorités constituées ont été régénérées… les feuillants etc. sous sous la main de la justice, préjugés superstitions tout se dissipe devant le flambeau de la révolution. 90 de ceux que nous désignons sous le nom de prêtre réfractaires ont été noyés..(publié au moniteur du 28 )

- 17 novembre 1793 un nantais à Carrier (Guépin, histoire de Nantes, 1839 p 456 -458)

Carrier lui a demandé de lui rendre compte de la réunion du 17 novembre. C’est l’installation par Carrier du comité révolutionnaire à l’église Ste Croix. Après le cortège, Carrier monte en chaire : « les sociétés patriotiques remplacent ce troupeau d’imbéciles que conduisait la calotte ». Suit un discours de Minée.

- 19 novembre 1793 Carrier réquisition (AD 85 AF II 273)

réquisition auprès du département de 1500 pionniers pour partir dans 2 jours sous les ordres d’Haxo.
(billet manuscrit, copie)

- 19 novembre 1793 Carrier réquisition (AD 85 AF II 273)

autorise Haxo à prendre 20 chevaux parmi ceux déjà réquisitionnés.
(billet manuscrit, copie)

- 21 novembre 1793 Carrier de Nantes, à la Convention (Aulard t 8 p 598)

Décrit longuement la fête de la raison. « Enfin la raison triomphe et les préjugés disparaissent ». Un cortège de vétérans a ouvert la marche, suivi des femmes et des enfants,« suivait la déclaration des droits de l’homme portée par des sans culottes suivis d’une musique guerrière et nationale ». C’était un spectacle simple mais touchant. Le consul des EU était présent. Les bustes de Marat et de Le Peletier étaient portés par des participants. Dans le cortège « des sans culottes y portaient des évêques, des madones, des saint de toutes les couleurs renversés du haut en bas ». Ils ont allumé un bûcher pour un autodafé des saints, des évêques, des madones et les paperasses de l’ancien régime. Il y a avait deux tableaux des assassinats de Marat et de Le Peletier. La fête s’est terminée par la carmagnole. « le jour où les aristocrates vont au spectacle pour de l’argent, les artistes et les sans culottes sont avilis ». Il y a donc eu une pièce gratuite « Caïus Gracchus ». La ville est restée illuminée toute la nuit. « l’opinion publique a suivi rapidement les mesures révolutionnaires […] le peuple aime la liberté […] ça va ça va et ça ira »
(lue en séance le 29)

- 21 novembre 1793 Pocholle de Rennes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

Carrier a t-il dit qu’il ferait libérer (nom illisible) ? Que Carrier lui écrive. Il a libéré sous caution des prisonniers malades et en a un envoyé au tribunal de Paris qui l’a acquitté !. Il ne comprend pas. Donne ensuite des nouvelles militaires.

- 22 novembre 1793 Carrier, de Nantes arrêté (AD 85 AF II 115)

il est permis à tous les bateaux de naviguer sur la Loire.
(manuscrit, copie)

- 23 novembre 1793 directoire du district de Savenay (AD 85 AN T 492 – 39)

inscrit un arrêté approuvé par le département et le représentant (Carrier) sur le registre des délibérations, nomme Gourlay commissaire du département chargé de « poursuivre les aristocrates, les malveillants déjouer leurs projets, organiser […] des comités de surveillance pour découvrir, faire arrêter et envoyer à Nantes sous bonne et sûre garde tous les contre révolutionnaires les brigands et tous les gens suspects ».

- 23 novembre 1793 Lequinio et Laignelot de la Charente Inférieure à leurs collègues de Nantes (AD 85 AN T 492 – 39)

ils ont reçu, comme eux, la décision du conseil général de Vendée de garder tous les grains saisis sur les rebelles pour fournir l’armée en Vendée et s’en félicitent.

- 24 novembre 1793 Carrier au général Avril (Une mission en Vendée, Lockroy p 295)
autorise Avril et Le Batteux directeur des postes de Redon de visiter toutes les communes du département du Morbihan et du Finistère pour exercer les pouvoirs révolutionnaires délégués. On doit leur apporter toute aide et il est interdit de s’opposer aux opérations sous peine d’être regardé comme ennemi de la république.

- 24 novembre 1793 Carrier à Le Batteux ( Une mission en Vendée Lockroy p 296)

il lui donne l’autorisation de conduire le 5 eme bataillon du Bas-Rhin dans les cantons du Morbihan et partout où les mouvements contre révolutionnaires se montrent. Toutes ou parties de ces forces exécuteront les mesures prescrites par Le Batteux qui pourra mettre à mort tout individu se révoltant contre la république et confisquera ses biens. Il arrêtera et désarmera les suspects. Le trésorier le paiera (de ses frais?) sur simple quittance.

- 24 novembre 1793 Carrier de Nantes à ses collègues de l’armée de l’Ouest ( AD 85 AN AF II 273 )

les prévient de rassemblements dans le Morbihan, Rochefort, Muzillac, Roche Bernard, Vannes. Le général Avril a mis en déroute avec 200 républicains 3 000 brigands à Muzillac. Haxo est parti vers Noirmoutier. « Faites combiner le mouvement de nos armées de manière que les brigands qui ont passé la Loire ne puissent faire aucune trouée ».
(lettre manuscrite et signée de Carrier)

- 24 novembre 1793 Carrier de Nantes à ses collègues de Rennes ( AD 85 AN AF II 273 )

même lettre ou presque, les prévient de rassemblements dans le Morbihan Rochefort, Muzillac, Roche Bernard, Vannes. Avril a mis en déroute 3 000 brigands à Muzillac. Il envoie de Nantes la force armée disponible. Il a déjà écrit à St Brieuc et Lorient pour inciter les patriotes à se lever en masse. Qu’ils fassent appel aux braves Rennais « Faites tuer sans exception tous ceux qu’on trouve nantis d’un signe de rébellion ou dans les rassemblements contre révolutionnaires et que toutes leurs propriétés soient livrées aux flammes ».
(lettre manuscrite et signée de Carrier)

-- 24 novembre 1793 Carrier de Nantes à Prieur ( AD 85 AN AF II 273 )

même lettre ou presque que les précédentes. Le prévient de rassemblements dans le Morbihan Rochefort, Muzillac, Roche Bernard, Vannes... Avril a mis en déroute 3 000 brigands à Muzillac, Haxo est parti vers Noirmoutier. Lui demande de l’aide «  exécute et fais exécuter l’arrêté que je donne en ce moment à l’imprimerie par lequel j’invite les troupes de la république à mettre à mort tous les individus qui arboreront l’étendard de la rébellion […] et d’incendier leurs propriétés, frappons, frappons si nous voulons sauver la liberté dans ces malheureuses contrées ». Il envoie les forces qu’il a pu retirer de l’offensive de Noirmoutier.
(lettre manuscrite et signée de Carrier)

- 25 novembre 1793 Francastel d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

Il ne peut pas lui envoyer 3 chevaux. Il ne veut délivrer aucun cheval des écuries de la remonte de la commune. Il y a eu des abus pour des généraux muscadins. « de grâce écris nous quelques fois… [….] votre armée de Nantes manque donc de subsistances ? »

- 25 novembre 1793 copie de la lettre de Rossignol du QG de Rennes à Haxo (AD 85 AN T 492 – 39)

Haxo a eu pour mission de « d’attaquer combattre et foudroyer l’armée de l’infâme Charette chef des brigands  ». Pourquoi est-il resté silencieux ? Qu’il lui fasse passer des détails. Si l’opération n’est pas achevée, la suspendre, l’ennemi risque d’attaquer Nantes.
(saisi chez Carrier)

- 26 novembre 1793 les représentants près les armées des côtes de Brest et de Lorient (AD 85 AN T 492 – 39) à leurs collègues (de l’armée de l’Ouest?)

(lettre de 6 pages) Informent leurs collègues et décrivent longuement les défaites de Dol et d’Antrain. Il faudrait des renforts de l’armée du Nord. Rossignol voulait démissionner mais il faut le seconder. Ils ont arrêté Vergnes et Nouvion (chef d’état major de l’armée de l’Ouest). Les brigands ont composé un faux représentant. Il pleut depuis 15 jours, les soldats sont sans souliers Il faut 8 à 10 000 paires. Il faut faire passer les levées de réquisition de la Bretagne dans le Morbihan et inversement.

- 26 novembre 1793 arrêté des représentants à Rennes (AD 85 AF II 273)

décident d’écrire à Carrier pour lui signaler que beaucoup d’officiers et de soldats se cachent à Nantes.

- 26 novembre 1793 les représentants près côtes de Brest et Lorient (AD 85 AN T 492 – 39)

décident également d’adresser un courrier à Carrier pour faire arrêter les officiers et soldats en déroute, et faire des visites domiciliaires pour arrêter tous ceux qui se cachent.

- 26 novembre 1793 Francastel d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

très bref : « réponds moi donc et sur Charette et sur les armées réunies dont je ne reçois rien fais partir un courrier de suite pour Bourbotte et Turreau.. ».

- 26 novembre 1793 Prieur et Bourbotte à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)

le général Robert leur a dit que Carrier a fait expédier 7 à 8 000 paires de souliers. Ils n’en ont reçu que 700. La guillotine est dressée pour faire justice. La moitié des soldats sont en sabot. Ils adressent copie de leur courrier au CSP. Que Carrier donne des nouvelles de Noirmoutier.

- 26 novembre 1793 un nantais sollicite Carrier (AD 85 AN T 492 – 39).

René Badault a pris une balle à travers le corps. Il demande du pain et joint les certificats.
(voir réponse le 10 décembre 18 00 livres à prendre sur les riches)

- 27 novembre 1793 JJ Avril adjudant général chef de brigade dans l’armée de l’Ouest de la Roche Sauveur (Bernard) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)

il a appris le repli sur Rennes, mais le succès à Rochefort. Il est important que les brigands ne puissent pas passer la Vilaine.

- 27 novembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest et des côtes de Brest (Prieur et Bourbotte) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)

A la suite d’une action des brigands près de Dol, ils ont été obligés de se retirer à Rennes. L’ennemi après avoir évacué Dol, Antrain, Pontorson se porte à Fougères puis à Ernée et Laval. Il veut entrer en Vendée, par Angers, Saumur ou Tours, peut-être Nantes. Que Carrier prenne toutes les mesures de salut public « tu ne dois pas perdre de temps pour enlever de la Vendée toutes les ressources que les rebelles pourraient encore y trouver, il ne faut leur laisser dans ce pays que la famine, des ruines et la mort ». Ils demandent également de transférer à Nantes ou à 5/6 lieues toutes les provisions de toutes les communes où ils pourraient passer. « Enlève tout dans le pays d’où ils ont été chassés même les habitations ».

- 27 novembre 1793 Petit (Edme Michel, conventionnel) de Rennes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)

Il est arrivé à Rennes mais a du dormir dans sa voiture faute de lit. Rassuré pour Rennes et Nantes, les brigands ont évacué Fougères et se portent peut-être sur Laval. Il doit repartir pour Nantes.

- 27 novembre 1793 annotation de Dubey commissaire des guerres (AD 85 AN T 492 – 40)

à une autorisation du 30 octobre 1793 du commissaire ordonnateur des guerres pour la confection d’un uniforme en remplacement de celui perdu dans l’affaire de Machecoul pour l’adjudant sous officier Bonhomme (du 4 eme bataillon de l’Orne?) Copie à Haxo et Dutruy ?
Accord du représentant à Nantes le 25 janvier 1794 (copie)

- 28 novembre 1793 Carrier, de Nantes représentant du peuple près l’armée de l’Ouest à ses collègues de Rennes (AD 85 AN AF II 273)

Il n’a que le temps de leur dire qu’il s’occupe avec les généraux sur place de prendre les mesures les plus efficaces pour empêcher le passage de la Loire. Qu’ils lui donnent vite des renseignements sur les brigands. Il les tiendra informés.
(lettre manuscrite signée Carrier)

- 28 novembre 1793 Carrier à la municipalité de Nantes (IA ref Lallié - JB Carrier, non trouvé )

ils doivent exécuter immédiatement les ordres qu’il leur envoient.

- 28 novembre 1793 des cavaliers nantais de Machecoul au général Haxo (AD 85 AN T 492 – 40)

Ils voulaient rejoindre l’armée mais on a posé des scellés chez eux et on les menace de la prison. Ils demandent une intervention auprès des représentants du peuple pour la levée des scellés.
(copie saisie chez Carrier)

- 28 novembre 1793 état major général du QG de Saint Florent (adressé au citoyen représentant) (AD 85 AN T 492 – 40)

Il (Menard) a été à St Florent pour prendre le commandement selon ses ordres. Moulin n’a pas paru surpris mais n’a pas laissé son commandement. Menard lui a demandé pourquoi il délivrait des certificats à des scélérats qu’il valait mieux fusiller ou emprisonner. C’est le comité révolutionnaire qui lui a donné des ordres. Ils se rendent en grand nombre sinon beaucoup de sang coulera. 300 brigands viennent de se rendre. Moulin a eu des ordres de Castel (prob Francastel ) et Levasseur pour aller 24 h commander à Tours. Signé Menard
(copie saisie chez Carrier)

- 28 novembre 1793 Francastel d’Angers représentant près l’armée de l’Ouest, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)

(lettre brève) L’armée a évacué Laval. Les brigands se dirigent vers Angers, il faut lui envoyer rapidement 1 500 hommes bien armés qui seront remplacés par ceux de Rennes.

- 29 novembre 1793 arrêté du bataillon de l’Orne pour des vêtements (AD 85 AN T 492 – 40)

approuvé par le commissaire aux guerres (puis par Carrier le 25 janvier 1794, copie.)

- 29 novembre 1793 arrêté du CSP (Aulard t 9 p 38)

le CSP arrête les dispositions pour empêcher les brigands de passer la Loire : les généraux et représentants s’opposeront par tous les moyens au passage de la Loire, il faut couper les ponts de Cé et Saumur, passer et grouper les bateaux sur la rive gauche, au besoin les brûler, grouper l’artillerie aux passages envisagés, grouper les forces arrière en tenaille puis poursuivre les rescapés, Haxo fera barrage entre Charette et la rive gauche de la Loire, l’assaut sur Noirmoutier est suspendu. Levasseur est chargé de l’exécution de ces mesures avec pleins pouvoirs, mais doit se concerter. Il en garantira le succès auprès du CSP.

- 29 novembre copie par Haxo du courrier de Francastel d’Angers à Moulin commandant à St Florent (AD 85 AN T 492 – 40)

il est requis de faire marcher sur Angers tout ce qui n’est pas rigoureusement nécessaire pour la défense de St Florent de suite et à marche forcée.
(saisie chez Carrier)

- 29 novembre 1793 Carrier de Nantes représentant près l’armée de l’Ouest au CSP (Aulard, t 9 p 50)

(résumé par Aulard et bulletin) toutes dispositions ont été prises pour s’opposer à la rentrée des brigands en Vendée. Les chevaux les voitures sont en réquisition pour transporter à Nantes toutes les subsistances qu’ils peuvent trouver dans les pays insurgés. Il a fait brûler tous les bâtiments. Il transmettra au plus tôt un état des réquisitions. Il a envoyé à l’armée de l’ouest 5 000 paires de souliers. Transmet une lettre de St Brieuc et une liste de négociants de Nantes.

- 29 novembre 1793 état des souliers livrés à Angers par Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)

4 075 paires, reçu certifié par le commissaire aux guerres (Dubey et ??? illisble)

- 30 novembre 1793 Carrier de Nantes représentant près armée de l’Ouest à Bourbotte et Prieur (AD 85 AN AF II 273)

(5 pages) il a fait passer à l’armée 4 075 paires de souliers et joint le reçu. « Tachez de découvrir les coquins qui en ont dilapidé la majeure partie et qu’à l’instant le rasoir national en fasse justice ». Il n’a pas été consulté sur la libération de fédéralistes et a envoyé à Rennes des ordres. Concernant les soldats de l’armée réfugiés à Nantes il sera ferme « mais comme il faut pour rendre cette mesure bien efficace faire battre la générale et faire une perquisition exacte surtout dans les maisons publiques j’ai cru prudent de différer cette précaution jusqu’au moment où je serai parfaitement instruit des mouvements de l’ennemi ». Quand ses collègues les sauront ils lui enverront alors un courrier extraordinaire… « Tous les chevaux charrettes et ouvriers depuis longtemps en réquisition transportent sans relâche à Nantes toutes les subsistances qu’on peut trouver dans les pays insurgés, les colonnes qui y sont actuellement y continuent l’incendie de toutes les propriétés ». Haxo a battu les brigands à plusieurs reprises. Dutruy également, il lui a dit qu’il allait se grouper avec Haxo. « les choses vont très bien comme vous le voyez sur la rive gauche de la Loire ». Seule la faiblesse de Nantes a retardé l’attaque sur Noirmoutier. Quand il sera prévenu des mouvements de l’ennemi, il donnera l’ordre à Haxo pour Noirmoutier, si Nantes est attaqué Haxo viendra avec 7 à 8 000 hommes. Il a envoyé « trois marins très intelligents et bons patriotes » pour faire couler ou grouper à Nantes tous les bateaux, il a réitéré l’embargo de navigation de Saumur à Nantes, ordonné aux îliens d’aller à terre, positionné des canonnières. Trente « bons bougres » reconnaissent les routes. Francastel lui demandait 1 500 hommes et 2 pièces de canons il envoie 8 ou 900 hommes et les canons. Il ne leur demande pas d’électriser les troupes « non plus à leur faire sentir combien il est ignominieux pour les défenseurs de la république de fuir devant une bande de gueux manquant de subsistances et de munitions, en sabots […] à punir de la manière la plus flétrissante et la plus terrible tous les lâches et les traîtres […] mais foutre quelques exemples éclatants vengent l’honneur des armes de la république ».
(lettre manuscrite signée Carrier)

- 30 novembre 1793 Carrier représentant près armée de l’Ouest à ses collègues de Brest (AD 85 AN AF II 273)

leur remet copie d’une lettre du consul de EU pour protéger les convois de subsistances.
(lettre manuscrite signée Carrier)

- un billet, sans date et non signé (AD 85 AF II 273): le consul des EU est prévenu par son ambassadeur que les portugais ont fait alliance avec les algériens pour attaquer les convois des EU apportant des subsistances.

- 30 novembre 1793 Carrier de Nantes à Avril (IA ref : Une mission en Vendée Lockroy p 297)

Il lui demande d’apporter la terreur et la mort à tous les contre révolutionnaires du Morbihan et aux communes insurgées, d’emprisonner les suspects. Les dénonciateurs seront épargnés, il faut brûler les propriétés des absents et confisquer leurs biens.

- 30 novembre 1793 Francastel d’Angers, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 41)

(quelques lignes) les brigands sont à Sablé. L’armée de Brest est en marche ils sont sans force ici.

- 30 novembre 1793 (copie) général Haxo de la Granache à Rossignol (AD 85 AN T 492 – 41)
(4 pages) a reçu sa lettre du 25 lui disant que si la poursuite (chasse) de Charette n’était pas terminée, il devait se porter sur Nantes. Suite aux décisions du conseil de guerre il devrait pour cette mission avoir 10 000 hommes, or il n’en a fait sortir de Nantes que 5 000 dont 2 000 sont disponibles. Il est étonné qu’on lui reproche l’absence de nouvelles. Il ne devait lui donner que ses perspectives. Il a donc informé Robert chef d’état major et Carrier, en accord avec Vimeux. Il va quand même lui donner le détail : (suit le détail de ses dispositions militaires victorieuses). Tout est prêt pour reprendre Noirmoutier. Signé Haxo et Dutruy
(saisie chez Carrier)

- 30 novembre 1793 Rossignol général en chef de l’armée de l’Ouest à Carrier représentant du peuple à Nantes (AD 85 AN T 492 – 41)

le commissaire des guerres (Brondes ?) a été destitué par Carrier mais il exerce toujours. Qu’il lui passe ainsi qu’à Bourbotte, Turreau et Prieur son arrêté de destitution avec les raisons.

- 31 novembre 1793 Prieur, Turreau et Bourbotte représentants à l’armée de l’Ouest et des côtes de Brest réunies (de Rennes) à Carrier ( ( AD 85 AN T 492 et AF II 273)

(datée et située dans le bulletin du CSP)
Pour les souliers il leur a dit qu’il a fait passer 4 075 paire de souliers mais l’état n’est pas joint et ils ne peuvent pas découvrir des coupables. Une partie de l’armée reste à Rennes faute de souliers. Concernant la libération des fédéralistes : ils ont renouvelé le comité de surveillance constitué par Carrier à Rennes. Il était inactif. Quant aux déserteurs qu’il fasse comme eux : proclamation, générale et fermeture des portes. L’ennemi est à Sablé. Ils approuvent ses mesures. Ils ont eux aussi fait retirer les subsistances à 5 lieux de leur route. Pour les harangues ils ont dit qu’ils ne rendraient la ville de Rennes qu’en cendres et pour le prouver ils ont réquisitionnés 100 torches. Que l’armée de Nantes (Haxo) extermine bientôt Noirmoutier.



Décembre 1793

- 1er décembre 1793 général Moulin du QG de Mont Glonne (St Florent) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 41)

Il avait prévu son arrêté et a fait évacuer les bateaux, sur la tête des municipalités. Les commissaires envoyés par Carrier ont rédigé un pv. Il doit rester des bateaux à St Florent, seule garnison à évacuer peut-être et il a l'ordre de faire passer des subsistances à Angers, et ils ne peuvent avoir du fourrage que par bateaux. Les scélérats sont à La Flèche.
En NB il est venu il y a 10/12 jours à Nantes est passé 4 fois chez lui sans succès. Ils ont eu un échec près de Chemillé. Dans la retraite ils ont délivré 20 volontaires qui allaient être fusillés.

- 1 er décembre 1793 attestation des commissaires Deschamp et Margottin (AD 85 AN T 492 – 41)

Ils ont été nommés par Carrier le 29 novembre pour faire évacuer tous les bateaux à droite et à gauche de Nantes, et vider les îles de leurs habitants. Ont essuyé un renvoi de la municipalité vers Moulin qui leur a expliqué qu’il n’était pas possible de laisser partir les bateaux de St Florent… Ont signé la déclaration attestant de leur mission.

- 1er décembre 1793 Francastel d’Angers à Haxo (AD 85 AN T 492 – 41)

(bref) lui transmet un arrêté du CSP (prob du 29 11) pour aller sur la rive gauche de la Loire. A lui de voir si la victoire de Charette serait proche, seul justificatif pour le CSP.

- 1er décembre 1793 Francastel à Carrier (AD 85 AN T 492 – 41)

lui envoie copie de l’arrêté du CSP et de sa lettre à Haxo « écrivons nous concertons nous et tout ira bien »

- 1 er décembre 1793 Francastel d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 41)

l’armée de Rennes a couché hier à Châteaubriant et arrivera à Angers le 3. Lui demande l’envoi d’un courrier sur la position d’Haxo. Les brigands sont à Sablé « réponse catégorique et prompte ».

- 2 décembre 1793 l’adjudant général sans culotte Cambray (Alexis Aimé Pierre) Le Croisic aux représentants du peuple (AD 85 AN T 492 – 41)

« le drapeau tricolore flotte dans tout mon arrondissement ». Les paysans ne demandent que du pain. Il faut autoriser le troc « J’aime mieux les embrasser comme frères que de les vaincre comme ennemis »
(saisie chez Carrier)


- 2 décembre 1793 Haxo, de la Garnache à Carrier représentant du peuple armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 41)
Vient de recevoir sa lettre « j’y ai retrouvé bras et jambes ».

- 3 décembre 1793 le CSP à Carrier représentant de l’armée de l’Ouest à Nantes (Aulard t 9 p 123)

lui transmet par courrier copie de leur arrêté du 29 novembre de crainte que Levasseur ne puisse pas le faire. Qu’il l’envoie également à Haxo, au général en chef de l’armée de l’Ouest, à Bourbotte et Prieur.

- 3 décembre 1793 Francastel d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 42)

2 brefs courriers : attaque reportée, puis à 16 h : Angers est attaqué ce matin, « tes forces de Nantes sont arrivées ce matin avec 2 pièces de canon », plus 200 avec des prisonniers et ils attendent une colonne de 800. Il est content ce sera leur tombeau. Levasseur est arrivé vers minuit.

- 4 décembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest (Francastel) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 42)

Tout va bien. Ils ont résisté avec succès. Il compte sur lui pour des munitions (du calibre 36 ) il y va du salut de la république.

- 4 décembre 1793 l’adjudant général Guillaume du poste de Legé, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 42)

chargé de la défense de ce poste il lui rend compte : « chaque jour je fais sortir de fortes patrouilles qui fouillent les bois, favorisent les enlèvements de grains, trient les hommes armés, arrêtent les autres ainsi que les femmes, démolissent les fours, incendient les maison et détruisent les moulins » Pour battre l’ennemi il faut lui ôter tous les moyens de subsistance.

- 5 décembre 1793, Levasseur (sans en tête) d’Angers (AD 85 AN T 492 – 42)

Les brigands se sont retirés d’Angers. L’armée s’est bien comportée. Environ 50 blessés et 2 tués. Bon comportement des femmes « On nous amène à chaque instant des prisonniers ». Les brigands ont eu des pertes considérables et veulent passer la Loire, mais pas leurs chefs.
(saisie chez Carrier)

- 5 décembre 1793 Louvel, sous chef des classes et de la marine, de Paimboeuf au citoyen général (prob Haxo ) (AD 85 AN T 492 – 42)

il vient de recevoir sa lettre. Il n’a aucune des gabarres dont il lui parle. Tout est encore à Nantes. Il fait passer sa lettre à (Even?) principal chef de la marine à Nantes. Il avait bien réquisitionné 8 petites embarcations pour l’expédition par mer. Des bateaux devaient venir pour aller à Bourgneuf. En NB il a une canonnière sans canon sans vivre et moitié d’équipage.
(saisie chez Carrier)

- 6 décembre 1793 Carrier (AD 85 F7 -4563)

« autorisation donnée à Lamberty en date du seize frimaire de l’an 2 e signée le représentant du peuple français Carrier à l’effet de requérir la force publique pour une expédition qu’il lui avait confiée... » avec recommandation non datée aux commandants des postes.
(citée dans la liste des pièces déposées par l’agent national du district de Nantes le 24 novembre à destination du Comité de sûreté générale).

- 6 décembre 1793, un des représentants à l’armée de l’Ouest au CSP (Aulard t 9 p 222)

(Résumé par Aulard et bulletin du CSP) Carrier a pris toutes les mesures fixées par le CSP. L’esprit public à Nantes est à la hauteur. Les prêtres ont trouvé leur tombeau dans la Loire. 53 autres venant d’Angers vont suivre. En échange il leur envoie 130 des plus grands contre révolutionnaires nantais. Les prisonniers contre révolutionnaires ont ourdi un complot, 6 ont été guillotinés de suite, de grandes mesures vont suivre. Angers a résisté, Bouin a été pris, il les tiendra informés.

- 6 décembre 1793 le général Guillaume à Haxo (AD 85 AN T 492 – 42)

rend compte de son opération sur (Bouin?) et Port Laroche.
(saisie chez Carrier)

- 6 et 7 décembre 1793 le général Guillaume de Legé, compte rendu des opérations (AD 85 AN T 492 – 42)

Il a reçu un ordre du général Dutruy de brûler le grand et le petit Luc. Il a commandé 2 colonnes pour s’y rendre. Il a été attaqué et s’est défendu victorieusement. Il a perdu 7 caissons de vivres. Ils ont pris du grain et des bœufs. Un prisonnier a dit que c’est Charette avec 4 000 hommes. Il lui faut 300 hommes pour escorter les convois jusqu’à Nantes.
(saisi chez Carrier)

- 7 décembre 1793 le commandant de St Jammes aux représentants près l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 42)

(bref) Les brigands sont aux portes de Legé.
(saisi chez Carrier)

- 7 décembre 1793 (probablement mais non daté) QG de Bouin, Dutruy à Carrier, (IA ref musée Dobrée à Nantes)

C’est un grand jour. Charette a fui laissant 3 canons et 3 caissons. Il a entendu gronder le canon de Haxo. Il lui demande l’autorisation de garder François Piet comme aide de camp « Sacré nom de Dieu ! ».
(François Piet, fera un récit de la reprise de Noirmoutier, dont il deviendra maire)

- 7 décembre 1793 Vimeux commandant les troupes de la Loire inférieure, de Nantes à Carrier

(AD 85 AN T 492 – 42)
lui demande l’autorisation de prendre 800 livres sur les fonds disponibles du général Rossignol pour les frais de bureau. Accord manuscrit de Carrier (non signé)

- 8 décembre 1793 Capon commissaire du conseil exécutif pour la marine, de Nantes, aux représentants près l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 43)

La fonderie d’Indret manque de subsistances. La glace empêche la navigation. Demande l’autorisation d’acheter 3 tonneaux de grains au château d’Aux.

- 8 décembre 1793 le comité sis maison Cottin près du département de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)

Ils croyaient Haxo tué ou prisonnier mais il a battu l’ennemi au Bois de Céné avec 300 hommes contre 3 000.

- 8 décembre 1793 Guillaume adjudant général, de Legé à Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)

Il désire qu’aucun laisser passer soit donné aux habitants des cantons (près de Nantes?). Tous les allants et venants sont suspects et il est obligé de nourrir les transfuges.

- 8 décembre 1793 Haxo de Machecoul, à Carrier (IA ref Musée Dobrée Nantes)

Il a été surpris de ne pas trouver à Machecoul les troupes qu’il avait laissées. Il a battu les brigands au Bois de Cené. Il a chargé à la tête de ses troupes jusqu’à 8 h sans perdre un homme. Son avant garde est à Bouin. Que Carrier communique sa lettre à Vimeux de suite pour qu’il donne des ordres à Paimboeuf. Il écrit à Rossignol par son intermédiaire. Les soldats veulent des souliers, qu’il en envoie 1 000 paires demain.

- 8 décembre 1793 un des représentants à l’armée de l’Ouest de Nantes à la Convention (Aulard t 9 p 266)

Carrier leur transmet avec empressement les victoires de Beauvoir le 4 décembre, puis sur Bouin le 6 par Haxo. « cette horde s’est jetée dans les marais » puis dans le bois de Cené où Haxo avec moins de 200 hommes a poursuivi 1 000 brigands. « Les débris de l’armée de Charette sont en pleine déroute ».

- 9 décembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest, d’Angers, à Levasseur et Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)
L’ennemi a été battu à la Flèche. Tous les points de passage de la Loire sont fermés. Marceau est commandant de l’armée de l’Ouest en attendant Turreau. Haxo leur a écrit le 8 pour annoncer une victoire. Ils ont eu les munitions de guerre « mais nous revenons à la charge sur les souliers, des souliers, des souliers et le plus possible » Signé Bourbotte et Francastel.

- 9 décembre 1793 autorisation de Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)

pour Dutruy de garder Piet comme aide de camp.
(copie d’un billet)

- 9 décembre 1793 Carrier de Nantes au général Dutruy (AD 85 AN T 492 – 43)

Bravo ! Il a transmis la nouvelle de la prise de Bouin à la Convention. Qu’il se concerte avec Haxo pour la prise de Noirmoutier. Il lui fait passer du drap bleu, l’autorisation de Piet « baiser fraternel à tous mes frères d’armes ».
(copie)

- 9 décembre 1793 les amis de la Montagne réunis en société populaire à Redon à Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)

Redon est le verrou du Morbihan. Le département d’Ille et Vilaine leur avait promis 2 canons. Sans résultat. Ils lui demandent ces canons : les habitants sont presque sans arme alors qu’un détachement de pères de familles avait volé au secours de Rennes. Ils sont rentrés en laissant leurs fusils au chef lieu du département « notre ville est presque entourée de campagnes qui n’ont pas encore le bonheur d’avoir atteint à la hauteur des sublimes principes de notre révolution ».
Autorisation au directeur du parc d’artillerie de Carrier de livrer 2 pièces de canon en échange de valeur en cloches et cuivre (copie non signée)

-- 9 décembre 1793 Carrier de Nantes (AD 85 AN T 492 – 43)

met en réquisition tous les draps rangé dans un local du couchage de l’oratoire.
(copie )

- 9 décembre 1793 Commission administrative du Morbihan de Vannes, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 9)

Vannes connaît une « disette totale », par réciprocité elle demande que la Ville de Nantes lui envoie de la nourriture.

- 10 décembre 1793 Carrier représentant à l’armée de l’Ouest de Nantes à la Convention (AD 85 AN AF II 268 et Aulard t 9 p 315)

Il annonce la 8 eme victoire remportée sur Charette fort encore de 5 à 6 000 hommes. Ils (les brigands) ont attaqué Legé commandé par Guillaume. La contre attaque a été victorieuse, les soldats s’enveloppaient les pieds de chiffons. Mathurin Tandy sous lieutenant du génie a été héroïque. Un autre évènement est intervenu « 58 individus désignés sous la dénomination de prêtres réfractaires sont arrivés d’Angers à Nantes aussitôt ils ont été enfermés dans un bateau sur la Loire, la nuit dernière ils ont été tous engloutis dans cette rivière . Quel torrent révolutionnaire que la Loire »
(insérée au Bulletin.)

- 10 décembre 1793 Carrier près de l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 39)

ordonne de verser sur le champ une indemnité « sur les riches «  de 1 800 » (livres) au citoyen René Badault blessé le 29 juillet (voir courrier du 26 11)
(manuscrit signé Carrier)

- 10 décembre 1793 Grossier constructeur de navires , certificat (AD 85 AN T 492 – 43)

il ne lui reste que 3 000 pièces de bois au Pellerin qui sont aux mains des brigands.
(saisi chez Carrier)

- 10 décembre Haxo de la Garnache à Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)

(bref) lui demande de mettre en réquisition un cavalier nantais logé chez « Petit Pierre » et le lui envoyer. Ne pas l’écouter. (le cavalier).


- 11 décembre 1793 Carrier de Nantes au CSP (Aulard t 9 p 331)
sa dernière lettre du 6 décembre ) a du leur apprendre qu’il a levé la suspension de l’attaque de Noirmoutier vers lequel marchent Haxo avec Dutruy (Carrier a levé la suspension de l’attaque de Noirmoutier à la demande expresse de Dutruy et Haxo) . Nantes est sans danger, les brigands sont loin. 3 000 hommes d’Haxo peuvent s’y replier. Ils doivent compter sur lui « j’entends, oui, j’entends aujourd’hui le métier de la guerre, je suis sur les lieux, restez donc tranquilles et laissez-moi faire ». Dès la chute de Noirmoutier il enverra « l’ordre impératif aux généraux Haxo et Dutruy de mettre à mort dans tous les pays insurgés tous les individus de tout sexe qui s’y trouveront indistinctement et d’achever de tout incendier car il est bon que vous sachiez que ce sont les femmes avec les prêtres qui ont fomenté et soutenu la guerre de la Vendée […] C’est une engeance proscrite ainsi que tous les paysans ». Tous les bateaux sont immobilisés. Les 58 prêtres sont noyés, mais que sont devenus les 130 contre révolutionnaires ? « on ne m‘en donnera pas de nouvelles aussi positives ». Il fait faire beaucoup de souliers. Il va en envoyer 700 paires mais il faut en livrer 10 000. Il faut condamner à mort Beysser, Baco, Beaufranchet et Letourneux ce sera mieux de le faire à Nantes. Montant, capitaine de canonniers doit être exécuté à Rennes

- 11 décembre Gohier ministre de la justice de Paris à Prieur de la Marne et Bourbotte (AD 85 AN T 492 – 44)

Carrier et Pocholle avait promis une place à un chirurgien Ristorini, ils n’ont pu le faire, intervient pour achever cet ouvrage .
(saisi chez Carrier)

- courrier non daté de Piet aide de camp du général Dutruy à Carrier (AD 85 AN T 492 – 66) (il se présente comme aide de camp de Dutruy, il a été nommé par Carrier le 9 décembre et écrit de Bouin qui a été pris le 6)

Il écrit pour Dutruy trop occupé. Ils ont pris Bouin, les brigands sont en déroute. Ils ont délivré un grand nombre de prisonniers (républicains) dont le porteur de la lettre, un officier marin. Ils le lui recommandent. Ils vont à Noirmoutier.

-12 décembre 1793 Carrier de Nantes à Pitot lieutenant de vaisseau (AD 85 AN T 492 – 44)

Il a fait passer sa lettre à Haxo qui le renseignera. Ne comprend pas son explication tardive. Motif de frivolité (?) ou d’ambition.. Il a nommé Haxo commandant en chef des forces navales et de terre.
(copie)

- 12 décembre 1793 Carrier de Nantes à Haxo (AI ref : Musée Dobrée à Nantes)

Il lui envoie le courrier de Pitot de Bourgneuf. Pour qu’il lui donne des ordres. Il lui envoie le cheval demandé. En confidence il ne dira rien du retrait de Machecoul. (?)

- 12 décembre 1793 Carrier de Nantes, près de l’armée de l’Ouest, arrêté ( AD 85 AN AF II – 115)

Destitue tous les membres du comité de surveillance de Rennes et les remplace, nominativement. Leur enjoint la plus grande sévérité .
(copie)

- 12 décembre 1793 Carrier de Rennes près l’armée de l’Ouest, décision ( AD 85 AN AF II – 115)

décide de l’arrestation d’une dizaine de contre révolutionnaires et leur transfert à Nantes.
(copie)

- 12 décembre 1793 Carrier adresse l’arrêté au nouveau comité de surveillance ( AD 85 AN AF II – 115)

(copie)

- 12 décembre 1793 , Dufour adjudant général chef de brigade de Legé à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)

Il ne lui a pas répondu sur un cas particulier. Lui demande de lui faire passer 5 aulnes de draps à son frère commandant aux Sables. Il est à la poursuite de Charette « si je le prends je te dédie sa tête tu la recevras par voix sûre ».

- 12 décembre 1793 Carrier décision (AD 85 AN T 492 – 44)

interdit au directeur de la poste aux cheveux de céder ses chevaux à quiconque, les tenir prêt à la réquisition du directeur du parc d’artillerie sauf ceux de la malle demain matin pour une expédition.
(lettre de Carrier non signée)

- 12 décembre 1793 Francastel d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)

« toujours des cartouches et des souliers... » Priorité aux troupes et non aux camps stationnaires. L’atelier de Carrier (voir lettre du 12 novembre) lui en fourni des quantité assurées. Qu’il leur envoie les cartouches demandées, et directement à Moulin à St Florent 300 paires de souliers. Les scélérats sont allés au Mans, ils menacent Tours. Il intervient pour Ancelet contrôleur des postes que Carrier a arrêté.

- 12 décembre 1793 Francastel de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)

il lui a déjà écrit 9 h du matin, il lui demande de manière pressante sur le champ tout ce qu’il a de souliers en magasin. Et des munitions.

- 12 décembre 1793 des officiers municipaux de Vannes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 9)

même demande que le 9. En bas de page, daté du même jour, Carrier représentant du peuple près l’armée de l’Ouest autorise seulement « l’emplette des vins nécessaires aux patriotes de Vannes » mais pas les fruits, fromages et légumes « attendu qu’il n’y en a point à Nantes ». (pas de signature, écriture de Carrier)

- 13 décembre 1793 le représentant près l’armée de l’Ouest (AD 85 AN AF II 115)

Carrier, vu l’arrêté du département la solde de chaque citoyen montant la garde (nationale) sera de 3 livres par jour. L’augmentation de solde sera à prendre sur les riches.
(copie)

- 13 décembre Carrier autorisation (AD 85 AN T 492 – 44)

l’ingénieur en chef de la marine (Legeay?) est autorisé à requérir les autorités pour l’attaque de Noirmoutier. Le commandant temporaire de Paimboeuf lui portera tous ses soins.
(copie)

- 13 décembre 1793 Carrier ordonne (AD 85 AN T 492 – 44)

que Lamare ancien payeur général du département qui doit rendre ses comptes, garde ses livres et registres provisoirement.
(copie)

- 13 décembre 1793 Carrier de Nantes à Francastel et Bourbotte à Angers et La Flèche (AD 85 AN T 492 – 44)

Il a fait partir par la poste 200 600 cartouches, 10 400 de fusil de chasse 12 500 de pierres à fusils, 4 caissons, tout ce qu’il a été possible de disposer. Qu’il lui renvoie les caissons des voitures et des chevaux « mets autant de célérité et d’exactitude dans ce renvoi que j’en emploie dans mes expéditions ». Les troupes de Dutruy ont besoin de souliers mais il en fait partir 700 paires. Il a écrit au CSP pour lui demander d’envoyer 10 000 paires de souliers à l’armée de l’Ouest. Il a fait des visites domiciliaires pour en prendre chez les particuliers. Demain il lui fera passer le fruit des perquisitions. Il fera son possible pour ses braves frères d’arme. Charette avec sa bande fugitive a attaqué Legé. Il a été battu, mis en déroute « et bientôt il n’existera plus un seul brigand ».
(lettre manuscrite, signée)

- 13 décembre 1793 Carrier représentant près l’armée de l’Ouest de Nantes à Haxo (AD 85 AN W 493 – 5)

Il apprend que les commissaires de la Vendée veulent partager les subsistances prises à Bouin et Noirmoutier. « il entre dans nos projets et ce sont les ordres de la Convention nationale d’enlever toutes les subsistances, les denrées les fourrages tout en un mot de ce maudit pays, de livrer aux flammes tous les bâtiments qui y existent encore, d’en exterminer tous les habitants, car je vais t’en faire passer incessamment l’ordre et ils voudraient encore affamer les patriotes après les avoir fait périr par milliers ! Oppose toi de toutes tes forces à ce que la Vendée prenne ou garde un seul grain (dernière phrase soulignée) […] tout absolument tout se transporte à Nantes. »
(copie)

- 13 décembre 1793 Carrier représentant près l’armée de l’Ouest (AD 85 AF II 115)

autorise les commissaires du département à acheter, au prix du maximum, 1 000 tonneaux d’orge et ordonne aux autorités du Finistère de protéger le convoi.
(copie)

- 13 décembre 1793 des responsables d’achat des hôpitaux militaires de Nantes (AD 85 AN T 492 – 44)

ordonne à un gendarme de Ponchâteau de leur faire passer toutes les quantité de farine, grains, et autres denrées. Accord du régisseur des hôpitaux.
Demande le visa de Carrier. Accord même date, non signé

- 13 décembre 1793 de Nantes l’adjudant général ?? à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)

lui demande une autorisation pour l’ingénieur en chef de la marine de se rendre à Paimboeuf et l’ordre d’embarcation
(copie saisie chez Carrier)

- 13 décembre 1793 Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)

même autorisation mais pour embarquer
(copie saisie chez Carrier)

- 13 décembre 1793 Moulin , de Mont Glonne (Saint Florent) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)

Levasseur lui avait promis des souliers. Il ne les a pas. Il lui faut (de suite ?) 6 ou 700 paires. Il lui en faudrait 2 000 paires, tous les volontaires sont pieds nus. Sur les 800 hommes partis il n’y en pas 10 qui en ont mais percés ou déformés. En PS les brigands on fait cette nuit au moins 9 lieus (36km) il craint pour Cholet.

- 14 décembre 1793 Carrier de Nantes, représentant armée de l’ouest aux administrateurs du Morbihan (AD 85 AN AF II 273)

ordonne de lui envoyer sur le champ tous les souliers qui ont pu être pris pour l’armée de l’Ouest.
(copie)

- 14 décembre 1793 Carrier de Nantes (AD 85 AN T 492 – 45)

requiert les membres de Vincent la montagne de faire délivrer à Dubey commissaire des guerres tous les souliers et bottes qui leur ont été déposés pour l’armée de l’Ouest.
(manuscrit, non signée)

- 14 décembre 1793 Carrier de Nantes, représentant armée de l’ouest aux administrateurs des Côtes du Nord (AD 85 AN AF II 273)
ordonne de lui envoyer sur le champ tous les souliers qui ont pu être pris pour l’armée de l’Ouest.
(copie)

- 14 décembre 1793 Dutruy à Carrier (AD 85 AN T 492 – 45)

rend compte des opérations militaires d’Haxo à Beauvoir et au Perrier. « les soldats étaient dans l’eau jusqu’au col, la mitraille qui pleuvait ne les a pas arrêtés et la poursuite dure encore »

- 14 décembre 1793 Carrier au payeur général près l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 45)

Il doit continuer à payer les troupes de l’armée de l’Ouest jusqu’il reçoive le décret qui exige un état de situation.
(rajout de Carrier non signé)

- 15 décembre 1793 Boivin (commandant temporaire de Nantes) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 45)

Carrier a communiqué des nouvelles alarmantes au département, les brigands attaqueraient du côté d’Ancenis ou Châteaubriant. Il a eu confirmation par Ancenis sur Châteaubriant. Il faudrait que l’adjudant général Hector revienne et que Carrier alerte Haxo. Il fait surveiller les portes de Paris et de Rennes.

- 15 décembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest des côtes de Brest dans les départements l’Ouest et du centre (Esnue de la Vallée) de Rennes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 45)

Le préviennent que les brigands sont à Laval et se dirigent sur Châteaubriant. C’est pour aller sur Rennes ou passer par Redon ou aller à Ancenis. Traverser la Loire paraît impossible. Ils ont donné l’ordre de mettre bas tous les bateaux. Que Carrier veille sur Ingrandes et Ancenis. Il doit faire couler bas ou brûler tous les bateaux. Ils ont envoyé des détachements de cavaliers pour s’informer. S’ils attaquent à Rennes ce sera leur tombeau.

- 15 décembre 1793 Carrier à (Favariau) commissaire du département à Ancenis (AD 85 AN T 492 – 45)

lui donne l’ordre impératif de faire partir pour Nantes tous les bateaux arrivés de Nantes à Ancenis sous escorte et de brûler tous ceux qui pourraient faciliter le passage. Pas une seule embarcation pour le passage de la Loire. « De faire refluer sur Nantes toutes les subsistances d’Ancenis et des environs ». Qu’il se renseigne sur l’ennemi, qu’il envoie des éclaireurs, qu’il le tienne informé.

- 15 décembre 1793 Carrier aux administrateurs de Blain (AD 85 AN T 492 – 45)

leur demande de couper le passage de la rivière (Isac) en brûlant les bateaux, faire évacuer les grains et tout ce qui pourrait servir.

- 15 décembre 1793 Carrier aux administrateurs de Redon (AD 85 AN T 492 – 45)

les brigands battus, à Angers, etc. seraient à Châteaubriant. Ils doivent se tenir prêts à couper les ponts. Qu’ils fassent appel à toutes les communes patriotes, et incitent aux levées en masse. Les armées de l’Ouest, de Brest et de Cherbourg sont en marche « les communes qui ne s’opposeraient pas à leurs mouvements sachent qu’après avoir été pillées par les brigands elle n’en auraient pas moins  […] des droits à l’estime du peuple français si elles résistent à des brigands fugitifs » (???)

- 15 décembre 1793 Carrier réquisition (AD 85 AN T 492 – 45)

de Guibert, charpentier à Nantes d’aller à Oudon avec 2 autres et se tenir prêt à couper le pont éventuellement après le repli de l’armée.
(manuscrit, copie)

- 15 décembre 1793 Carrier réquisition (AD 85 AN T 492 – 45)

de Maillard, charpentier pour couper sur le champ le pont en bois de Joué et démolir la chaussée proche du bourg. Défend à quiconque de s’y opposer sous peine d’être « ennemi de la république ».
(manuscrit, copie)


- 15 décembre 1793 Carrier représentant à l’armée de l’Ouest de Nantes au CSP (Aulard t 9 p 426) reçu le 23
On l’a prévenu que les brigands occupe Châteaubriant. Il a envoyé un courrier à Haxo, qui vient de les battre, d’envoyer 3 000 hommes pour Nantes. Il a envoyé également 3 marins pour s’occuper des bateaux et trois charpentiers pour couper les ponts. Il a demandé de rapatrier les subsistances d’Ancenis sur Nantes. Il va faire couper au besoin la route de Châteaubriant à Nantes. Il a prévenu Redon de faire brûler les bateaux sur la Vilaine et l’Isac, de rapatrier vivres et souliers sur Nantes. Il a prévenu Rossignol, le Morbihan, le général Avril, envoyé des courriers partout, a prévenu ses collègues, le général Turreau. Il craint une entrée des brigands dans le Morbihan « où j’ai fait faire des opérations terriblement révolutionnaires mais où ils ne manqueraient pas de trouver de nombreux partisans ».

- 15 décembre 1793 Carrier de Nantes à la Convention (Aulard t 9 p 428)

décrit les succès de Haxo et Dutruy à Beauvoir et au Perrier (reprend les termes du courrier de Dutruy) (mais les soldats n’ont plus de l’eau que jusqu’à la ceinture). Des rassemblements à Paulx, Ste Pazanne ont été républicainement dissipés. L’union de Dutruy et Haxo inspire confiance « et nous ne comptons plus que des victoires ».
(lettre insérée au bulletin lue en séance le 19 12)

- 16 décembre 1793 comité révolutionnaire des Sables à Carrier (IA qui cite Charles Louis Chassin, la Vendée patriote t 4 p 180)

Dutruy leur a dit qu’il a réquisitionné les grains de Bouin et Noirmoutier pour Nantes. La division des Sables et la commune a du pain dur pour une nuit, c’est la misère dans toutes les communes. Qu’il vienne vérifier et n’expose pas les bons sans culottes à la famine. Il faut agir avec fraternité.

- 16 décembre 1793 Francatel à Carrier (AD 85 AN 492- 46)

lui envoie 3 paquets par courriers successifs. Surtout que la rive gauche soit bien gardée et les bateaux brûlés.

- 17 décembre 1793 Avril, de la Roche Bernard à Carrier (AD 85 AN T 492 – 46)

Il a pris toutes ses dispositions, il a 300 hommes. Ils ont regroupés les bateaux sous le feu de la redoute, coupé les ponts, les gués. Il allait à Nantes pour lui « rendre compte des tracasseries qu’on nous faisait éprouver à Vannes, à Le Batteux et à moi. On nous a produit un décret du 14 frimaire.. ». Sa dépêche lui a fait rebrousser chemin. Il va engager le Batteux à aller sur Redon. Celui ci doit partir de Vannes pour aller sur Malestroit où il veux attendre ses ordres. « Presse le de se rendre de suite à Redon et à Messac, il a avec lui 50 braves ». Il lui transmet une lettre de Tréhouart adressée à Le Batteux. L’ennemi doit se porter vers Ancenis.

- 17 décembre 1793 Carrier , de Nantes (AD 85 AN AF II 115)

autorise le département à s’occuper de l’approvisionnement des relais de poste sous la surveillance de Caton.
(copie)

- 17 décembre 1793 Carrier de Nantes (AD 85 AN T 492 – 46)

met provisoirement au large tous les bateaux restant. Défend à tous les citoyens de naviguer de Nantes à Paimboeuf. Donne l’ordre à tous les navires armés de faire retirer toutes les embarcations non armées et au citoyen Berthault, commandant des volontaires marins d’aller de Nantes à Paimboeuf pour retirer les bateaux non armés. Demande à tout capitaine de se tenir prêt à obéir aux ordres.
(manuscrit, copie)

- 17 décembre 1793 liste de brigands de la Chapelle Basse Mer (AD 85 AN AF II 115 et AN W 493-24)

de Carrier, ordre à Phelippes président du tribunal criminel de faire exécuter sans jugement les brigands désignés pris les armes à la main.
(copie non signée)

- 17 décembre 1793 la municipalité de Nozay à Carrier (AD 85 AN T 492 – 46)

Les brigands sont près de chez eux, que Carrier leur envoie de la force et des armes. Ils poursuivent les brigands, leurs gardes nationaux sont des diables. Ils ont 9 brigands prisonniers que faut-il en faire ?

- 17 décembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest… (Prieur et Turreau ) de Châteaubriant à Carrier (AD 85 AN T 492 – 46) une copie est datée du 19 (AD 85 AN AF II 273)

Décrivent le passage de la Loire désastreux pour les brigands. 4 à 5 000 hommes seraient passés en Vendée avec la Rochejaquelein. D’Ancenis les brigands ont été à Nort. Ils veulent aller peut-être sur Redon ou la Roche Bernard. Rossignol envoie 1 200 hommes à Redon. L’armée est à Châteaubriant. Que Carrier prenne les mesures pour préserver le Morbihan. Tous les rapports disent que les brigands sont épuisés, dénués de tout, ils ont fait une marche incroyable. Mais le désespoir est une arme. Qu’il se renseigne si une partie a passé la Loire, il faut les exterminer avant qu’ils rejoignent Charette. « Que le tocsin sonne perpétuellement sur eux jusqu’à ce qu’ils soient arrêtés ou exterminés ».

- 18 décembre 1793 Carrier de Nantes à Esnue Lavallée à Rennes (AD 85 AN T 492 – 46)

« La déroute des brigands est si complète… qu’on les tue partout.. ». Ils passent la Loire à Ancenis sur des bateaux qu’ils amènent, sur des barriques, mais les bateaux qu’il a fait armer les tuent et les noient par centaines. « Si mes postes sur la rive gauche de la Loire font leur devoir il n’en échappera pas un seul ». Que les rennais fassent quelques sorties. Il ne reste que les douves pour les exterminer. Les braves de Nozay avec de mauvais fusils et des bâtons ont tué la moitié d’un détachement et fait prisonnier l’autre. Qu’il communique sa lettre à Rossignol. 
(copie manuscrite)

- 18 décembre 1793 Carrier (AD 85 AN T 492 – 46)

ordre de réquisition de Mesnard (ou Menard) adjoint du général Guillaume (voir courrier du 28 novembre) pour aller sur le champ à St Florent prendre connaissance des dispositions militaires de tous les postes sur la rive gauche, de les combiner, disposer et conduire pour empêcher les brigands d’entrer en Vendée.
(copie manuscrite)

- 18 décembre 1793 (Codrou, Codron?) commissaire des guerres à Prieur et Bourbotte de Rennes (AD 85 AN T 492 – 46)

annotée : « renvoyer la lettre cy jointe et celle du ministre à Carrier à Nantes »
Leur envoie un courrier du ministre de la justice. Pocholle et Carrier ont changé beaucoup de chirurgiens dans les hôpitaux de Rennes. Ils l’avaient chargé d’aller à Paris dans les sociétés populaires pour en trouver. Il en a trouvé quelques uns avec peine  « car les patriotes sont bien rares dans cette classe ». Carrier est parti, Pocholle a remis (la décision?) de jour en jour. Il n’est pas content, « ceux à qui j’ai donné ma parole sont toujours en attente et surtout Ristorini... ».

- 18 décembre 1793 Lalouet (membre du comité révolutionnaire de Nantes) (AD 85 AN T 492 – 46)

(Ton familier  s’adresse visiblement à Carrier) :« Brave bougre, ton petit bougre de révolutionnaire… » Ils ont placé 100 hommes à Bout de Bois et rendu l’officier responsable sur sa tête. Ils se battront. Qu’il lui fasse passer un caisson d’eau de vie à demain à Nort.
Signé Lalouet, et le chef de brigade (Charlery?)

- 18 décembre 1793 Le Batteux de Redon à Carrier (AD 85 AN T 492 – 46)

Il est parti hier matin de Vannes et il est arrivé à Redon avec les braves soldats qu’il lui a confiés. D’après ses renseignements, les brigands ont pris Ancenis, Oudon et Nort. Ils trouveront leur tombeau sur la Vilaine s’ils viennent. Mais (lui et sa troupe) ont un commandant en second du bataillon qui veut tout commander sans daigner l’informer. Il lui demande des ordres « car ils disent que, commandant une armée révolutionnaire je n’ai plus désormais de pouvoir ».
En PS : (Il n’a pas besoin ?) d’une compagnie à cheval formée de muscadins et en partie de fédéralistes et si fortuneux « ces messieurs font du service que dans les promenades militaires ». Il a 60 cavaliers mais n’a pu trouver un cheval dans la matinée pour son courrier. Il a pris celui du secrétaire qui est avec lui.

- 18 décembre 1793 extrait des minutes du greffe du tribunal criminel du département de Loire inférieure (AD 85 AN W 493- 24)

liste des 27 brigands et brigandes pris les armes à la main et exécutés sur le champ sans jugement par ordre de Carrier à Phelippes, président du tribunal.
(copie manuscrite. Parmi les 27 condamnés figurent 7 femmes dont les sœurs de la Métairie. Elles seront guillotinées place du Bouffay. Leur propriété, saisie, sera vendue en 1798 au général Travot, qui a captué Charette)

- 19 décembre 1793 des municipaux du Fuilet, au général Moulin, à St Florent (AD 85 AN T 492 – 36)

Les troupes des « pilleurs » qui sont passées dans leur commune ont écrasé leurs meubles, brisé leur linge, emporté leur argent et le saint Ciboire, forcé les fonds sacrés et les ont insultés.
(copie saisie chez Carrier)

- 19 décembre 1793 Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)

Requiert Ducasse capitaine du 39 eme d’aller à St Florent avec Mesnard pour commander les troupes sur la rive gauche pour empêcher les brigands de rentrer en Vendée, de les poursuivre, les battre partout. Ordonne à la force armée de lui obéir.
(copie manuscrite)

- 19 décembre 1793 (2h du matin) Dutruy à Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)

Ils ont reçu sa lettre. Lui donne le détail des dispositions mais ne peut exécuter les ordres. Il faut que les postes soient repris dans l’ordre. Ils ont 2 000 homes à eux. « Confie toi à notre vigilance et à notre zèle […] des souliers, des souliers ou foutre on ne peut marcher » . PS en marge : Duclas (Ducasse) officier au 39 eme part pour prendre le commandement de St Florent il lui porte cette lettre pour recevoir ses avis. (voir lettre précédente)

-- 19 décembre 1793 Esnue Lavallée représentant dans l’Ouest et le Centre, de Rennes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)

Il a reçu sa lettre « brave bougre » il savait la majeure partie de ce que Carrier lui disait. Lui décrit longuement les dispositions qu’il a prises. Il ne lui a pas envoyé de souliers parce qu’il en a fait passer 3 000 paires directement aux armées à Châteaubriant. Il approuve une ordonnance prise par Carrier mais il a fait suspendre la translation de prisonniers (dont certains sont vieux et malades) de Rennes à Nantes pour ne pas diminuer ses forces. « Je crois qu’il est juste de relâcher un peu la sévérité révolutionnaire ». Insiste sur le cas des prisonniers âgés. Il a été surpris « de voir que tu n’avais pas tourné tes regards sur la femme Chapellier, ex constituant aussi insolente et aristocrate que son mari était scélérat, moi moins bon que toi, je l’ai fait f… dedans avec toutes les femmes qui caquetaient et (conspiraient?) chez elles ».
( Le Chapelier né à Rennes, sera guillotiné le 22 avril 1794, sa veuve Anne Delamarre se mariera en 1798)

- 19 décembre 1793 Guillaume demande de paiement (AD 85 AN T 492 – 47)

demande à Carrier de lui rembourser 1 163 livres pour les subsistances. Accord de Carrier
(billet griffoné non signé )

- 19 décembre 1793 Moulin du QG de St Florent à Carrier (AD 85 SHD B 5-7)

Francastel lui a dit qu’il attendait en vain des souliers de Nantes dont 4 à 500 paires pour St Florent. Qu’il donne des ordres au plus vite « si la rivière est aussi libre aux abords de Nantes que dans le parages et jusqu’à Angers on peut s’en servir pour le transport ». Il a eu ordre et contre ordre pour aller à Angers, Tours puis St Florent où il se trouve depuis hier. Il a couvert toute la rive gauche de la Loire jusqu’à Champtoceaux. Les brigands se rendent en nombre. Beaucoup ont été tués les armes en main. Que Carrier l’informe de la position des ennemis.

- 19 décembre 1793 le conseil général de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)

ses commissaires dans le Morbihan disent qu’à Lorient il y a 1 500 barriques de riz en réquisition provisoire. Lui demande une réquisition de 2 500 quintaux. Plusieurs signatures.
Au dos de la lettre. Réquisition de Carrier sur 2 500 quintaux sur le prix du maximum sauf si réquisition antérieure du même jour. Pas de signature. (probablement écrit par un secrétaire)

- 19 décembre 1793 Westermann du bourg de Nort (Nort sur Erdre ?) aux représentants à Nantes (AD 85 AN T 492 – 47)

hier il a pris le village de Nort, il a trouvé 3 ou 400 brigands, tous ou presque ont été égorgés. L’ennemi fuit épouvanté vers Blain. Il a mis des mouches pour les monter contre leurs chefs Marigny et Talmont. La Rochejaquelein et Stofflet ont été tués. « j’enverrai les prisonniers à Nantes vous en ferez ce que vous voudrez ». Il a pris plus de 200 chevaux. Qu’ils envoient sa lettre au général Marceau.

- 20 décembre 1793 le général Avril de Redon, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)

L’ennemi occupe Blain et le Gâvre avec 3 à 4 000 hommes. Attaque probable sur Redon, tout est préparé. Que fait l’armée de l’Ouest ?

- 20 décembre 1793, ordre de Carrier de Nantes (AD 85 AN T 492 – 47)

Vu la pétition de la citoyenne Viaud pour faire libérer son mari demande au comité révolutionnaire de le relâcher s’il n’y a aucune preuve d’incivisme.
(copie manuscrite)

- 20 décembre 1793 le commissaire civil de Loire Inférieure, de Savenay, au représentant (Carrier) (AD 85 AN T 492 – 47)

Le général Cambrai est arrivé hier. Il a fait miner le pont de Méan et cacher 2 canons sur la route de Guérande. Ils ont des levées de volontaires « pour nous aider à porter le coup de massue à l’aristocratie expirante… nous avons des canons, des fusils des munitions des bras et du pain que faut-il de plus à des républicains qui ont juré mort aux brigands et contre révolutionnaires ». En PS sur les 8 000 brigands de Blain 4 000 sont malades, affamés. Signé Gourley.

- 20 décembre 1793 Westermann devant Blain aux représentants (de l’armée de l’Ouest) (AD 85 AN T 492 – 47)

dénonce un certain Delaage (Henry Pierre) chef de brigade, ambitieux et lâche, de l’infanterie légère… L’arrête et l’envoie à Nantes. A cause de ses retards il n’a pas pu exterminer les brigands.
(NB Kleber le fera délivrer)

- 20 décembre 1793 un des représentants (Carrier) à l’armée de l’Ouest à la Convention (Aulard t 9 p 550)

Bientôt il n’existera plus un seul brigand. Du Mans à Laval (75 km!) la terre est jonchée de leurs cadavres. Une bande est partie sur Châteaubriant l’autre sur Blain, les postes se sont repliés sur Rennes et Nantes. Il a pris les mesures les plus promptes et a prévenu le CSP. Les brigands ont été noyés ou tués à Ancenis en tentant de traverser la Loire. « Ils venaient à la nage sans armes. Il n’en eut pas échappé un seul sans les ordres du général Moulin qui s’est avisé de donner des passeports pour les autoriser à rentrer chez eux ». Il l’a arrêté. Westermann et Hector sont entrés dans Ancenis et ont fait une boucherie épouvantable des brigands « les rues de cette commune sont jonchées de morts ». Ils n’ont eu qu’un blessé et pris tous leurs canons. Westermann a pris Les Touches puis Nort. « et a fait environ 100 prisonniers pour des raisons qu’il m’a confiées ». La Rochejaquelein et Stofflet sont tués. « La défaite des brigands est si complète que nos postes les tuent, les prennent et amènent à Nantes par centaines. La guillotine ne peut suffire j’ai pris le parti de les faire fusiller. Ils se rendent ici et à Angers par centaines j’assure à ceux-ci le même sort qu’aux autres. J’invite mon collègue Francastel à ne pas s’écarter de cette salutaire et expéditive méthode. C’est par principe d’humanité que je purge la terre de la liberté de ces monstres ». Kléber est à Châteaubriant. Westermann poursuit « cette horde fugitive ». Toutes les communications avec le Morbihan sont coupées. Sur la rive gauche tout va pour le mieux. « Charette se cache dans les bois avec environ 2 000 brigands aussi lâches que lui ». Haxo et Dutruy se couvrent de gloire. « Encore quelques jours et il n’existera plus un seul brigand sur les deux rives de la Loire ».

- 21 décembre 1793 Carrier de Nantes (AD 85 AN T 492 – 48)

Requiert tous les corps civils et militaires qui doivent laisser passer des bateaux pour aller chercher 100 tonneaux de grains à (Buzée ? ) et Vue.
(copie non signée)

- 22 décembre 1793 le représentant près Armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 48)

interdit d’attenter aux propriétés de Riedy à Orvault de la Berthelotière (négociant suisse de Nantes, protestant). Les forces armées doivent les protéger.
(copie non signée)

- 22 décembre 1793 Carrier représentant du peuple près l’armée de l’Ouest de Nantes à ses collègues qui suivent les colonnes ( AD 85 AN AF II 273)

Tout va bien sur la rive gauche de la Loire. Charette est en pleine déroute. Il ne reste que Noirmoutier. Les brigands se sont noyés dans la Loire, ont été tués ou arrêtés en arrivant. Il vient d’arrêter Moulin pour sa mollesse et des passeports délivrés. Westerman et Hector ont tué beaucoup. Il a donné l’ordre à Avril de bloquer Redon et de détruire les passages. Il leur envoie une grande quantité de souliers. Rennes doit leur avoir envoyé 3 000 paires (voir courrier d’Esnue du 19 décembre). Il doit en recevoir 8 000 paires de St Brieuc, par Rennes.
(manuscrit d’un secrétaire ? mais signé Carrier)

- 22 décembre 1793 un des représentants (Carrier) de l’armée de l’ouest au CSP (Aulard t 9 p 588)

(Résumé par Aulard, bulletin du CSP) : Tout le continent et les marais rive gauche sont sécurisés. Westermann poursuit les brigands jusqu’à Savenay. La Loire fait des miracles elle a englouti 360 contre révolutionnaires de Nantes. Depuis ce temps les brigands manquent de tout et ont été battus. Ils ne pourront pénétrer dans le Morbihan.


- 22 décembre 1793 de Nantes le représentant près l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 48)
autorise 3 citoyens à se procurer 30 milliers de riz pour les besoins urgents des hôpitaux en payant le maximum, prioritaire par rapport aux autres réquisitions sauf celles de l’armée.
(copie)

- 22 décembre 1793 Carrier (AD 85 AN T 492 – 48)

sur la demande du commandant du corps des chasseurs de la Charente, arrête de porter à 600 hommes le corps des chasseurs de la Charente. Arrête qu’il peut prendre dans les bataillons de la dernière réquisition. Quand le corps sera complet il en avertira le ministre de la guerre et le général en chef de l’armée. Il sera organisé conformément à la Loi. Le Ministre de la guerre pourvoira à leur équipement (5 articles).
( brouillon ? Non signé, raturé)

- 22 décembre 1793 Carrier représentant près l’armée de l’ouest (AD 85 AN F 7)

considérant la destitution pour fédéralisme des administrateurs et du procureur syndic de Paimboeuf, vu la loi sur le gouvernement révolutionnaire, vu qu’il doit être nommé un agent national dans chaque district, nomme le citoyen Boulay. Il devra établir des commissions et des comités de surveillance et pourra destituer les municipalités.
(copie)

- 22 décembre 1793 Carrier décision (AD 85 AN T 492 – 48)

Étend l’embargo mis de Nantes à Paimboeuf jusqu’à Saint Nazaire. Autorise le citoyen Jacques François à conduire les bateaux à Paimboeuf et à brûler, briser les bateaux en cas de refus. Marins et autres qui s’y opposent seront déclarés ennemis de la république
(copie. Il s’agit peut-être de Jacques François, capitaine de navire, né à Nantes, 1756-1823)

- 22 décembre 1793 le maire et officiers municipaux de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 10)

Le district de Saumur se déclarant voisin de Tours et Chinon où des achats devaient être faits a bloqué les grains destinés à Nantes aux Roziers (entre Angers et Saumur) .Ils demandent à Carrier une réquisition «  de 600 fournitures de grain » dans le Maine et Loire, la Haute et Basse Vienne où il y a beaucoup de grains. Plusieurs signatures. En marge de la main de Carrier, sans signature, autorisation de la même date sur la base du prix maximum autorisé au besoin avec la force armée en protection.

 -23 décembre 1793 Kléber de Montoir à Carrier (Musée Dobrée- Département de Loire Atlantique)
« Il m’est bien doux mon bon ami de pouvoir répondre à des lettres après deux victoires... » Celle de Savenay termine enfin la guerre sur la rive droite. Elle a été infiniment plus sanglante que celle du Mans. L’ennemi a perdu toute son artillerie. Il a commandé l’avant-garde. « Ah que n’étais-tu là... ». Il a eu la complaisance de lui envoyer du drap « pour couvrir ma nudité ». Il le remboursera avec infiniment de reconnaissance. Il a une lettre de suspension contre lui, suspension qu’il supportera avec mépris et fermeté. « Vivre libre ou mourir n’en sera pas moins mon éternelle devise ».
En PS « Marceau qui nous commandait en chef et qui est fait pour cela te salue »

- 24 décembre 1793 Carrier à Nantes (fonds Labouchère BNF)

requiert et ordonne à tous les directeurs des postes de Nantes à Paris, sur leurs têtes, de fournir les meilleurs chevaux au citoyen Michel (Hautain, Houtin?) courrier extraordinaire à la Convention.
En PS récompense s’il est promptement rendu. Noté en haut : « donné en avance à Angers le 5 nivôse (25 décembre) 600 livres ».
(manuscrit signé)

- 24 décembre 1793 un représentant (Carrier) à l’armée de l’Ouest à la Convention nationale (Aulard t 9 p 645)

Tous les brigands sur la rive droite sont enfin exterminés, il n’y a plus d’armée catholique et royaliste. « Nous en avons fait une boucherie telle qu’on n’en entendra plus parler ». Les combats ont été à Savenay, « en les poussant jusqu’à la Vilaine dont j’avais fait enlever les ponts et détruire toutes les embarcations nous en avons tué environ 6 000 formant la totalité leur horde fugitive ». « Sur la rive gauche nous avons encore battu Charette aux Herbiers nous lui avons tué 3 ou 400 brigands, il s’est enfui en désordre dans les bois avec environ 900 brigands » Nantes est illuminé, l’allégresse est universelle.

- 24 décembre 1793 Carrier représentant du peuple près armée de l’Ouest de Nantes à son collègue Francastel (imprimé, Carrier Jean Baptiste, BNF)

même courrier que celui adressé à la Convention ci desssus.

- 24 décembre 1793 Carrier représentant près armée de l’Ouest ( AD 85 AN W 493 - 25)

met en liberté Le Batteux directeur des postes à Redon, déclare son arrestation infâme, déclare ennemi de la république et traître à la patrie ceux qui s’y opposent. Interdit au général Tribout et à quiconque d’obéir à Tréhouard nommé depuis peu ayant mal rempli sa mission et s’est « constamment déclaré le partisan de tous les fédéralistes, royalistes modérés et contre révolutionnaires des pays qu’il a parcouru ». Il va le dénoncer au CSP et à la Convention. Tribout doit escorter le Batteux à Nantes.
Copie au district de Redon, visé par les administrateurs et l’agent national de Redon
(copie signée Tréhouard)

- 24 décembre 1793 Carrier représentant à l’armée de l’Ouest au général Tribout (AD 85 AN AF II 269)

Une seconde Vendée menaçait dans le Morbihan. Il a donc donné le commandement d’un bataillon de l’armée de Mayence à Le Batteux pour soumettre les communes insurgées avec tout pouvoir sur les hommes pris les armes à la main. Tréhouard suppléant l’a fait arrêter. « Tu dois t’être aperçu de la nullité des talents de Tréhouard et tu dois savoir qu’il a toujours été le partisan des fédéralistes des modérés et des royalistes ». Il somme Tribout en désignant « le crapaud Tréhouard » de faire exécuter l’arrêté qu’il a pris. Il écrira à la Convention, au CSP. Tribout est responsable sur sa tête. « C’est le patriote le plus pur le républicain le plus prononcé de toute la cy-devant Bretagne qu’on a fait incarcérer ».
(copie)

- 24 décembre 1793 Carrier représentant à l’armée de l’Ouest au procureur syndic de Redon (AD 85 AN W 493 – 25)

Il le somme de mettre son arrêté à exécution avec le général Tribout ou Avril.
(manuscrit, signé)
Courrier visé par les officiers municipaux et le conseil de Redon.

- 24 décembre 1793 Lourmand (Alexandre César, 1759-1816) préposé à l’habillement des troupes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 48)

Il a dépensé les 150 000 livres accordés, demande 300 000 remises au payeur général.
Accord de Carrier pour acquitter les draps mis en réquisition

- non daté mais en relation avec l’habillement, Carrier à la demande Lourmaud autorise Fressine et Chatelier à aller acheter des draps où ils peuvent pour équiper l’armée de l’Ouest à concurrence de 6 000 habits. A acheter au maximum, sans porter atteinte aux marchés en cours jusqu’à 600 000 livres.

(copies)

- 25 décembre 1793 les représentants près armée de l’Ouest (Carrier, Prieur, Turreau) ( AD 85 AN T 492- 48)

suspend provisoirement la démolition des maisons autour de Nantes.
(copie, raturée, brouillon ?)

- 26 décembre 1793 Carrier de Nantes représentant près armée de l’Ouest (AD 85 AN AF II 115)

nomme Minée au directoire du département en remplacement de Boulay agent national à Paimboeuf.
(copie)

- 26 décembre 1793 Charlery chef de brigade à Haxo (AD 85 AN T 492-48)

Les brigands regroupés aux Lucs doivent l’attaquer. Il va résister mais sa troupe n’a jamais vu le feu.
(Saisi chez Carrier)

- 26 décembre 1793 Carrier, Turreau et Prieur (AD 85 AN T 492-48)

billet griffonné autorisant un paiement dans les mains du citoyen Delaunai (Delaunay?) des fonds pour l’armée de l’Ouest.
(copie)

- 26 décembre 1793 Carrier de Nantes représentant près l’armée de l’Ouest au général Haxo (AD 85 AN T 492-48)

Il a fait passer sa lettre et l’état de ses forces à ses collègues et à Marceau. Il a renvoyé les troupes et l’artillerie mis à sa disposition. Les 4 000 hommes d’élite de l’armée de l’Ouest doivent arriver. Qu’il les attendent pour attaquer Noirmoutier mais soit qu’il diffère soit qu’il ne change rien, qu’il leur dise. En PS qu’il dispose comme il le souhaite des forces que Marceau général en chef lui envoie.
(copie)

- 27 décembre 1793 Carrier au nom de la république (AD 85 AN T 492- 49)

félicite le citoyen ( illisible) commandant de la corvette « le Jean Bart » pour sa ferme conduite républicaine, qu’il reste à Mindin.
(copie)

- 27 décembre 1793  « Armée de l’Ouest- Nouvelles politiques » (AD 85 SHD 5/7)

un homme qui a apporté une dépêche de Carrier annonce qu’au moment où il allait quitter Nantes on allait fusiller 500 rebelles prisonniers. Sur la route 600 subiront le même sort, et à Angers, 800. on en précipite un grand nombre dans la Loire après les avoir fusillés. Au moins 30 000 ont été tués depuis et y compris Le Mans.
(non compris dans les papiers séquestrés de Carrier)

- 28 décembre 1793 le conseil d’administration d’une partie du régiment d’artillerie détaché à l’armée de l’Ouest aux citoyens représentants (AD 85 AN T 492-49)

Toutes les étoffes sont en réquisition et ils doivent habiller une douzaine de soldats « tout nus ». Ils demandent l’autorisation d’acheter les étoffes nécessaires pour les réparations et une douzaine d’habits neufs.
Vu par le général de brigade. Accordé (probablement de la main de Carier).
(saisi chez Carrier)

- 29 décembre 1793 Carrier représentant du peuple de Nantes (AD 85 AN T 492-49)

lève l’embargo de navigation de la Loire de Saint-Nazaire à Nantes. Mais les troupes doivent avoir l’accord de leur supérieur pour naviguer.
(copie)

- 29 décembre 1793 CSP nominations (Aulard t 9 p 744 et suiv)

nomination des représentants chargés de faire appliquer le gouvernement révolutionnaire, avec pouvoirs illimités mais dans leurs départements pour prendre les mesures de salut public :
dont Morbihan et Loire Inférieure : Prieur de la Marne et Carrier.

- 29 décembre ou plus mais non daté, le CSP à Carrier représentant du peuple dans le département (AD 85 AN W 493-23)

Il faut sortir la révolution de la torpeur du fédéralisme. Le CSP lui fait passer l’arrêté de nomination et le décret du 14 frimaire. « Il te donne un nouveau témoignage de sa confiance ».

- 30 décembre 1793 Esnue Lavallée représentant à Rennes à son collègue Carrier (AD 85 T 492 - 49)

Lui fait passer une lettre pour Prieur. A posé les scellés chez (???) il croyait qu’il avait la confiance de Carrier. Il lui fait remarquer que lui n’a confiance en personne, sauf Carrier
En PS au dos : Laplanche et Rossignol viennent d’arriver. Les anglais ne sont pas tombés dans le piège (pour un débarquement?). Des émissaires (ennemis) leur avaient porté à Jersey et Guernesey les nouvelles de la défaite des brigands.

- 31 décembre 1793 Beaupuy au représentant Carrier (IA p 183 cite le musée Dobrée à Nantes)

Allant à Noirmoutier par ordre d’Haxo il a été stoppé à Machecoul. Avec l’aide du commandant du poste il rencontré les brigands qui arrivaient par deux colonnes de Challans et Paulx, puis une troisième de Nantes. Il a battu en retrait sur Port St Père. L’ennemi veut prendre les postes l’un après l’autre. Il bivouaquera le temps nécessaire. « A toi vivant ou mort, adieu »





Faits reprochés à Carrier, avant sa mise en accusation

  Les faits reprochés à Carrier et ses réponses avant sa mise en accusation par la Convention Les faits reprochés sont les 82 accu...