Correspondance de Jean
Baptiste Carrier
2 eme partie
du 1 er novembre au 31
décembre 1793
Novembre 1793
-
1 er novembre 1793 Prieur de la Marne de Nantes à Carrier (AD
85 AN T 492 – 35)
sur
une lettre (interceptée?)
d’un
soldat à sa femme où il décrit son accident et l’état
déplorable de son régiment parti en Vendée : « les
chasseurs vont le cul et les pieds nus, la plupart du temps on a pas
de pain », Prieur
demande à Carrier de découvrir la « conjuration ».
-
1 er novembre 1793 Vergnes (Jacques
Paul) chef
état-major, de Rennes aux représentants à Nantes (AD
85 AN T 492 – 37)
Demande
l’autorisation de former une commission et selon quelle procédure,
afin de juger un directeur d’arsenal pour négligences, un nommé
Marcilly.
-
1er
novembre 1793 réponse de Pocholle à Vergnes (AD
85 AN T 492 – 37)
Il ignore les détails de l’affaire Marcilly.
(saisi chez Carrier)
-
02 novembre 1793 Turreau, Francastel, Carrier et Bourbotte à la
Convention, d’Angers (Le Moniteur 07 11 1793)
Ils
rassurent la Convention et secondent par tous les moyens la sagesse
des dispositions prises. (
pour vaincre les brigands ? Ou suite aux nominations du 13
octobre?)
« Carrier
restera à Nantes, il y opérera révolutionnairement et surveillera
la partie de nos troupes qui y est stationnée. Francastel occupera
Angers, point actuellement intermédiaire pour nos communications.
Bourbotte et Turreau suivront les colonnes de l’armée ».
-
(3 ??) novembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest,
(Francastel Turreau) d’Angers à ceux de Nantes (AD 85 AN T 492 –
37)
leur
demandent de requérir d’urgence tous les cordonniers. L’armée
manque de 6 000 paires de chaussures. Il sera peut-être nécessaire
d’agir « révolutionnairement » et de demander les
souliers en trop des nantais. Les brigands avancent sur Alençon.
- 3 novembre 1793 Vergnes chef
d’état major aux représentants de Nantes (AD 85 AN T 492 – 37)
« Vous
avez ôté tout espoir aux rebelles d’entrer dans le Morbihan par
Redon en envoyant des troupes à Châteaubriant ».
Mais les brigands ont pris Ernée et se dirigent sur Fougères. Il
arrive tous les jours des nouvelles troupes de réquisitions. Ils
élaborent actuellement un plan d’attaque.
-
3 novembre 1793 « l’un des représentants près l’armée de
l’Ouest » (Francastel ) d’Angers à Carrier (AD
85 AN T 492 – 37)
lui rappelle que Vergnes a signalé qu’une grande quantité de
grains se trouve à Châteaubriant. Il serait prudent de le faire
transférer à Nantes ou à Rennes.
-
3 novembre 1793 Francastel d’Angers à Carrier (AD
85 AN T 492 – 37)
Il faut lui envoyer des souliers et adresse une proclamation aux
marins de Nantes. A Carrier : « Entretenons une
correspondance très active ».
- 5 novembre 1793 les
représentants près des côtes de Brest et de Lorient aux citoyens
représentants, Carrier, Ruelle et Gillet, à Nantes (AD 85 AN T 492
– 37)
On leur a dit qu’il y a à
Nantes 11 000 garnitures de fusils et du (bois?). Si c’est vrai
qu’ils le fassent passer à une manufacture.
Signé Jeanbon St André
et ??? illisible
- 5 novembre les mêmes aux
mêmes (Carrier, Ruelle et Gillet) (AD 85 AN T 492 – 37)
Ils
ont répondu au ministre de la marine à propos d’un américain qui
demandait un commandement que « les
vaisseaux français doivent être commandés par des français
patriotes et républicains et non confiés aux hommes qui ont une
autre patrie ».
-
5 novembre 1793 Gillet de Vannes aux représentants à Nantes (AD 85
AN T 492 – 37)
Il
est revenu hier à Vannes. Merlin n’arrive pas. Il part demain pour
Rennes. « La
seule route qui me restait je vais tâcher de l’ouvrir au sabre ».
La guerre est mal menée, il n’y a pas un bon officier, un bon
général à l’armée des côtes de Brest. A Lorient 2 vaisseaux
sont arrivés de la Nouvelle Angleterre, 1 autre a fait 3 prises
anglaises. Pas de courrier de Paris depuis 8 jours.
- 5 novembre 1793 : plan
de bataille élaboré par les officiers généraux de l’armée de
l’Ouest en conseil de guerre avec les représentants (Turreau,
Bourbotte Francastel) mais sans Carrier (AD 85 AN T 492 – 37).
- 5 novembre 1793 Carrier
à ses collègues de Rennes (AD 85 AD XLII 3)
seul
à Nantes, arrive d’Angers il ne peut aller à Rennes. Les brigands
marchent sur Fougères. « Haranguez
le peuple et le soldat, ranimez partout le courage […] il serait
honteux de fuir devant des brigands en déroute […] la
désorganisation la plus déplorable s’est introduite dans l’armée
de l’Ouest à son passage à Nantes […] tous les soldats
sont sans souliers ».
-
5 novembre 1793 les représentants près l’armée de l’Ouest,
(Francastel et Turreau) d’Angers, à Carrier (AD 85 AN T 492 –
37)
Ils ont appris la chute d’Ernée. Si les souliers demandés
arrivent l’armée va se mettre en marche. « Fraternité,
amitié, sans culotterie. Hier l’on a guillotiné ici une ménagerie
d’aristocrates, un prêtre, un noble, un chirurgien, un déserteur,
sans parler du grand guillotinement qui vient de s’effectuer à
Paris. Et vive la république ! »
- 6 novembre 1793 les
représentants Méaulle et Boursault de Rennes, à Carrier (AD 85 AN
T 492 – 39)
Les brigands ont pris Ernée
et Fougères ils marchent sur Rennes. Ils ont un plan de bataille.
L’armée de l’Ouest s’avance vers Laval.
- 8 novembre 1793 responsable militaire St Malo à Carrier (AD 85 AN
T 492 -39)
Il a reçu sa lettre, et rend compte de la guerre. Il a fait part de
ses idées à Pocholle et Rossignol, ils ont pris des mesures. Il a
appris que Carrier avait fait patrouiller 1 200 hommes de Dinan à
Granville.
- 8 novembre 1793 Pocholle à
Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)
Les coquins que Carrier a fait
enfermer ne sortiront pas sans son ordre du mont St Michel.
-
8 novembre 1793 Bourbotte d’Angers à Carrier ( IA ref Lallié non
trouvé)
)
l’informe que les 2 300
livres que Prieur et Hentz ont proposé de demander à la convention
ont été payés au trésorier de l’armée.
- 8 novembre 1793, Vergnes aux
représentants du peuple à Nantes. (AD 85 AN T 492 – 39)
Les ennemis étaient avant
hier à Antrain et hier à Dol. Ils veulent se débarrasser des
femmes et des prêtres. L’armée de l’Ouest doit aller vers le
Mans. Donne des considérations sur la guerre
- 8 novembre 1793 le chef de
brigade de la force armée de St Malo à Carrier (AD 85 AN T 492 –
39)
le remercie de sa commission
(nomination) de colonel inspecteur de la gendarmerie. Ils ont côtoyé
les brigands depuis 6 semaines. Ils se porteront vers St Malo pour
être près de Jersey et Guernesey. Il l’a dit à Pocholle et à
Rossignol.
-
9 novembre 1793 Turreau et Bourbotte d’Angers à Carrier (AD
85 AN T 492 – 37)
Ils ont communiqué sa lettre
au général et lui font passer l’arrêté du CSP. Lui demande 2
ceinturons pareil au sien à faire parvenir à la « maîtresse
de poste à Angers » .
- 9 ? novembre 1793
Carrier de Nantes au CSP manuscrit (AD 85 AN W 494-25)
(pour Aulard c’est peut-être
le 19 novembre voir original (date tâchée) mais Carrier le 12 annonce que les brigands sont à Fougères).
Toutes
les dispositions ont été prises pour s’opposer à la rentrée des
brigands en Vendée. Prieur et Bourbotte l’ont prévenu que les
brigands ont quitté Pontorson et Antrain et qu’ils vont sur
Fougères. Il a alerté les postes, les marins et à envoyé 3 marins
pour couler les bateaux. Le reste sera brûlé. L’opération de
Noirmoutier commençait bien avec Haxo. Il a cru prudent de dire à
Haxo de rester à Machecoul jusqu’à recevoir de nouveaux ordres.
Si l’ennemi vient sur Nantes il pourra les attaquer. Il a envoyé
des espions et des éclaireurs sur toutes les routes de Nantes. Si
l’ennemi va sur Angers il dira à Haxo d’aller à Noirmoutier. Il
craint le passage de la Loire uniquement par les Pont de Cé. Les
voitures, les ouvriers, sont depuis longtemps en réquisition pour
emmener les subsistances des pays insurgés C’est ainsi qu’ils
ont alimenté Nantes et l’armée. Le CSP lui demandait par un
arrêté l’état de Nantes en subsistance. C’est ne pas voir la
perfidie de la commission qui l’exige, c’est désigner au peuple
un responsable comme l’auteur de sa disette. Il n’est pas
possible à un seul représentant de tout faire. Les réquisitions
sont stockées et vidées aussitôt. « La
recommandation de l’incendie des fours et moulins est inutile nous
avons fait brûler tout espèce de bâtiment ».
Il leur transmettra l’état des réquisitions mais ce travail
nécessite de la lenteur. Il a annoncé à la Convention les troubles
dans le Morbihan. Il a envoyé des courriers pour les levées en
masse.
- 10 novembre 1793 Prieur de
la Marne, de Lorient à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)
Il
a reçu sa lettre. Il sait que les brigands se portent sur Dol et
menacent Dinan. Décrit ses dispositions militaires. Il a bien reçu
10 canons envoyés par Carrier. Il manque des souliers, des fusils.
Il a fait partir le jeune Julien à St Malo « pleins de
talents ». Il lui demande de faire l’impossible pour
reprendre Noirmoutier. « Nous
étoufferons jusqu’au dernier brigand et il faut qu’il n’en
existe plus sous 15 jours ».
- 11 novembre 1793 Marc
Antoine Jullien à Pocholle et Carrier de St Malo (IA ref E.
Lockroy, une mission en Vendée, p 66)
Informe
de son arrivée à St Malo. Il peut prendre toutes les mesures
nécessaires si elles ont combinées ensemble. Demande de
correspondre avec lui. Il ne connaît pas trop les positions
adverses. Mais il faut protéger Dinan. Ce sera leur tombeau (des
brigands)
coupons leurs relations avec les anglais et les émigrés. Peut être
des suspects à découvrir. (Cadenne??) lui a donné un plan
- 12 novembre 1793 Carrier
nominations (AD 85 AN AF II 115 )
décide une dizaine de
nominations supplémentaires au conseil du département.
(copie manuscrite)
- 12 novembre 1793 Carrier au CSP, d’Angers (Aulard t 8 p 371)
(le plus long courrier 11 pages au recueil d’Aulard)
Il va être franc comme à son habitude. Il avait des réticences
contre Léchelle, Merlin, l’état-major, l’armée de Mayence. Il
a harangué les troupes. L’armée a pris Tiffauges, Mortagne et
Cholet. Turreau, Merlin et lui doutent des compétences de Léchelle.
Ils ont été attaqués le 17 octobre à Cholet. Les représentants
ont arraché les soldats du pillage. L’armée de Mayence a assuré
la victoire. Les routes sur 20 km sont jonchées de cadavres. Il
manqua de périr en voulant arrêter une panique, perdit son cheval.
L’armée est arrivée à Beaupréau en désordre, les 7
représentants ont décidé d’entourer Léchelle d’un bon
état-major. Ils profitent de la déroute des brigands pour
exterminer les fuyards.
Il
a reçu l’ordre d’aller sur Nantes avec Westerman (voir
lettre du 20 octobre),
et
a commencé ses opérations révolutionnaires. L’armée y est
passée le surlendemain et il a été avec elle à Oudon et Ancenis,
Elle était démunie de tout « je
fis pleuvoir sur eux (les
commissaires des guerres) en
un moment des reproches violents, coups et destitutions, en un moment
les subsistances furent distribuées ».
Il a été tout de suite à Nantes, et a « mis
en réquisition tous les souliers, tous les cuirs, tous les
cordonniers […] qui [ …] en fabrique cinq cents et quelques
paires par jour, de très bonne qualité. Le lendemain je mis en
réquisition tous les souliers des citoyens.. ».
Il a créé un tribunal révolutionnaire à Nantes, une commission
militaire, une de surveillance, une révolutionnaire (la
compagnie Marat).
Après les échecs de Laval il a été voir l’armée à Angers,
puis est retourné à Nantes « j’ai
veillé sans relâche à ce que l’armée ne manque de rien, déjà
je lui ai fait passer 3 000 paires de souliers ».
Il correspond avec ses collègues, le plan d’attaque de Noirmoutier
est préparé. « Mes
opérations révolutionnaires vont à grands pas, tous les jours des
arrestations, la guillotine en permanence, des scélérats
suppliciés, des accaparements découverts.. ». Il
s’est renseigné et dit la vérité. L’armée de Saumur est « une
foule de pillards et de lâches […] très peu de patriotes, très
peu de braves ».
Les colonnes de Luçon et de Châtillon sont de qualité moyenne.
Chalbos (cdt
en chef armée de l’Ouest en remplacement de Léchelle le 27
octobre)
est
patriote mais trop prudent. Robert, Marceau, Canuel, Muller sont de
bons républicains, courageux, talentueux mais manquent de
connaissances militaires. Rossignol (remplaçant
de Canclaux)
également. Les troupes de Rennes sont sous utilisées, sans plan
d’attaque et ont subi une défaite à Ernée. La garnison de
Mayence est la seule victorieuse. Elle est républicaine
contrairement aux insinuations. Ils ont mis à mort tous les brigands
que criaient « Vive le ré ! », incendié toutes les
propriétés, laissé que des ruines. Il a vu Kléber, Vimeux, Haxo,
Beaupuy, Blosse, Marigny.
Kléber
« a
un sang-froid et une bravoure que rien n’égale ».
C’est le général de l’armée de l’Ouest, de celle de Brest et
peut-être de toutes les autres de la république qui a le plus de
connaissances militaires. Il connaît parfaitement tout « Le
seul défaut que je lui connaisse c’est d’être un peu trop dur
les jours de combat ».
Vimeux
commandant les troupes de Loire Inférieure (succèdera
à Turreau le 18 05 1794)
est excellent patriote et mérite son estime. Haxo est comme Kléber
sans en avoir les talents. Carrier décrit le plan d’attaque de
Noirmoutier que « nous » avons combiné. Beaupuy est un
ci-devant mais brave et intelligent, courageux, loyal. Marigny « est
le plus brave b... »
commandant temporaire de Nantes « il
menait les nantais un fouet à la main […] il a exécuté tous mes
ordres.. » et
n’a jamais fait aucun prisonnier parmi les brigands.
Nouvion
chef d’état major est compétent mais suspect
(il sera destitué le 30 09 1793) .
Vergnes est un contre révolutionnaire. Destitué, il a été arrêté.
Léchelle, sans aucun talent militaire, est mort de chagrin d’avoir
été battu à Laval. « Il
voulut me voir avant de mourir. A mon approche de son lit il versa
quelques larmes et me dit d’un ton mourant pourquoi avez-vous
quitté l’armée ? Pourquoi m’avez-vous abandonné ? Il
expira le lendemain. Qu’on se garde bien de flétrir la mémoire de
ce brave patriote ». Merlin
son collègue a une conduite franche et républicaine.
La
cause des défaites c’est de faire passer l’armée
« fatiguée et chargée de butin » par Nantes « nouvelle
Capoue gangrenée de corruption et d’aristocratie ».
« Nous » avons fait des efforts incroyables pour équiper
les troupes. L’ennemi est à Fougères, l’armée de l’Ouest
occupe Vitré avec 20 000 hommes, 6 000 venant de Rennes vont les
rejoindre.
Il
fait l’éloge de Prieur (de la Marne) Gillet et Garnier (de
Saintes). Les 2 premiers « en
se concertant ensemble et avec moi »
ont pris de bonnes dispositions stratégiques. Il a écrit à Brest,
à Saint Malo, Cherbourg pour faire patrouiller des bateaux le long
des côtes. Il faut destituer un général fuyard (Aularieu??).
« La
révolution marche à pas de géant, préjugés, fanatisme tout
croule aujourd’hui devant la force irrésistible de la raison […)
le vent révolutionnaire souffle avec impétuosité […] Soyez
terribles comme il (le
peuple)
l’est dans sa colère. Il faut que le despotisme de la liberté en
consolide les bases. Ses premiers bienfaits […] ne doivent être
goûtés que par les patriotes. […] je fais arrêter et désarmer
tous les gens suspects de Nantes tous les grands et gras coquins sont
dans les cachots. Je vais prendre des mesures ultérieures […] Je
prends l’engament de ne pas laisser sur pied, dans quelques jours
d’ici un seul contre révolutionnaire, un seul accapareur dans
Nantes malgré la fourmilière qui peuplait cette commune ».
-
12 novembre 1793 Petiet (Claude
Louis) commissaire
ordonnateur en chef de l’armée des côtes de Brest aux
représentants à l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 39)
Demande
qu’on lui envoie un équipage « couplé » pour
transporter le pain à ses troupes. Malgré les réquisitions il est
difficile de nourrir une armée de 32 000 hommes. Qu’ils envoient
des grains de Saumur et d’Angers. (Annoté par Pocholle « prompte
exécution des mesures »).
- 13 novembre 1793 arrêté de
Carrier (AD 85 AN W 493
la
solde de garde nationale de Nantes est fixée à 3 livres par jour
« l’augmentation
de solde sera imposée sur les riches citoyens de Nantes ».
(copie manuscrite)
--
13 novembre 1793 Boursault (Jean
François Boursault-Malherbe) représentant
chargé de l’exécution de la loi du 17 septembre, à Carrier (AD
85 AN T 492 – 39)
qu’il ne garde pas longtemps
le citoyen Argentais. Problème de chevaux d’avoine et de fourrage.
-
14 novembre 1793 Vergnes (Carrier
l’annonçait arrêté dans son courrier du 12 novembre)
état major de l’armée de l’ouest de Rennes à Carrier (AD 85
AN T 492 – 39)
Les soldats sont à court de
vivres. Il faut requérir des grains et de la farine en Maine et
Loire, Sarthe, Orne.
- 15 novembre 1793 le
commandant des armées (?) de Lorient aux représentants à Nantes AD
85 AN T 492 – 39)
Il leur a écrit le 8 novembre
que 4 vaisseaux ne pouvaient joindre Paimboeuf à cause du mauvais
temps. Ils sont partis au moins pour Belle Ile. Mais il y eu une
tempête et une canonnière est revenue. Haxo lui a demandé 300
hommes de troupes de marine, mais il n’y en a pas.
- 16 novembre 1793 Dujard
commissaire des guerres de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)
100 bœufs et 100 moutons sont
partis pour Rennes plus 20 pièces d’eau de vie.
- 17 novembre 1793 Carrier de
Nantes au CSP (Aulard t 8 p 505)
Toutes les autorités
constituées ont été régénérées… les feuillants etc. sous
sous la main de la justice, préjugés superstitions tout se dissipe
devant le flambeau de la révolution. 90 de ceux que nous désignons
sous le nom de prêtre réfractaires ont été noyés..(publié au moniteur du 28 )
- 17 novembre 1793 un nantais
à Carrier (Guépin, histoire de Nantes, 1839 p 456 -458)
Carrier
lui a demandé de lui rendre compte de la réunion du 17 novembre.
C’est l’installation par Carrier du comité révolutionnaire à
l’église Ste Croix. Après le cortège, Carrier monte en chaire :
« les
sociétés patriotiques remplacent ce troupeau d’imbéciles que
conduisait la calotte ».
Suit un discours de Minée.
-
19
novembre 1793 Carrier réquisition (AD 85 AF II 273)
réquisition auprès du
département de 1500 pionniers pour partir dans 2 jours sous les
ordres d’Haxo.
(billet manuscrit, copie)
- 19 novembre 1793 Carrier
réquisition (AD 85 AF II 273)
autorise Haxo à prendre 20
chevaux parmi ceux déjà réquisitionnés.
(billet manuscrit, copie)
- 21 novembre 1793 Carrier de
Nantes, à la Convention (Aulard t 8 p 598)
Décrit
longuement la fête de la raison. « Enfin
la raison triomphe et les préjugés disparaissent ».
Un cortège de vétérans a ouvert la marche, suivi des femmes et des
enfants,« suivait
la déclaration des droits de l’homme portée par des sans culottes
suivis d’une musique guerrière et nationale ». C’était
un spectacle simple mais touchant. Le consul des EU était présent.
Les bustes de Marat et de Le Peletier étaient portés par des
participants. Dans le cortège « des
sans culottes y portaient des évêques, des madones, des saint de
toutes les couleurs renversés du haut en bas ». Ils
ont allumé un bûcher pour un autodafé des saints, des évêques,
des madones et les paperasses de l’ancien régime. Il y a avait
deux tableaux des assassinats de Marat et de Le Peletier. La fête
s’est terminée par la carmagnole. « le
jour où les aristocrates vont au spectacle pour de l’argent, les
artistes et les sans culottes sont avilis ».
Il y a donc eu une pièce gratuite « Caïus Gracchus ».
La ville est restée illuminée toute la nuit. « l’opinion
publique a suivi rapidement les mesures révolutionnaires […] le
peuple aime la liberté […] ça va ça va et ça ira »
(lue en séance le 29)
- 21 novembre 1793 Pocholle de
Rennes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)
Carrier
a t-il dit qu’il ferait libérer (nom
illisible) ?
Que Carrier lui écrive. Il a libéré sous caution des prisonniers
malades et en a un envoyé au tribunal de Paris qui l’a acquitté !.
Il ne comprend pas. Donne ensuite des nouvelles militaires.
- 22 novembre 1793 Carrier, de
Nantes arrêté (AD 85 AF II 115)
il est permis à tous les
bateaux de naviguer sur la Loire.
(manuscrit, copie)
- 23 novembre 1793 directoire
du district de Savenay (AD 85 AN T 492 – 39)
inscrit
un arrêté approuvé par le département et le représentant
(Carrier)
sur le registre des délibérations, nomme Gourlay commissaire du
département chargé de « poursuivre
les aristocrates, les malveillants déjouer leurs projets, organiser
[…] des comités de surveillance pour découvrir, faire arrêter et
envoyer à Nantes sous bonne et sûre garde tous les contre
révolutionnaires les brigands et tous les gens suspects ».
- 23 novembre 1793 Lequinio et
Laignelot de la Charente Inférieure à leurs collègues de Nantes
(AD 85 AN T 492 – 39)
ils ont reçu, comme eux, la
décision du conseil général de Vendée de garder tous les grains
saisis sur les rebelles pour fournir l’armée en Vendée et s’en
félicitent.
- 24 novembre 1793 Carrier au
général Avril (Une mission en Vendée, Lockroy p 295)
autorise Avril et Le Batteux
directeur des postes de Redon de visiter toutes les communes du
département du Morbihan et du Finistère pour exercer les pouvoirs
révolutionnaires délégués. On doit leur apporter toute aide et il
est interdit de s’opposer aux opérations sous peine d’être
regardé comme ennemi de la république.
- 24 novembre 1793 Carrier à
Le Batteux ( Une mission en Vendée Lockroy p 296)
il
lui donne l’autorisation de conduire le 5 eme bataillon du Bas-Rhin
dans les cantons du Morbihan et partout où les mouvements contre
révolutionnaires se montrent. Toutes ou parties de ces forces
exécuteront les mesures prescrites par Le Batteux qui pourra mettre
à mort tout individu se révoltant contre la république et
confisquera ses biens. Il arrêtera et désarmera les suspects. Le
trésorier le paiera (de
ses frais?) sur
simple quittance.
- 24 novembre 1793 Carrier de
Nantes à ses collègues de l’armée de l’Ouest ( AD 85 AN AF II
273 )
les
prévient de rassemblements dans le Morbihan, Rochefort, Muzillac,
Roche Bernard, Vannes. Le général Avril a mis en déroute avec 200
républicains 3 000 brigands à Muzillac. Haxo est parti vers
Noirmoutier. « Faites
combiner le mouvement de nos armées de manière que les brigands qui
ont passé la Loire ne puissent faire aucune trouée ».
(lettre manuscrite et
signée de Carrier)
- 24 novembre 1793 Carrier de
Nantes à ses collègues de Rennes ( AD 85 AN AF II 273 )
même
lettre ou presque, les prévient de rassemblements dans le Morbihan
Rochefort, Muzillac, Roche Bernard, Vannes. Avril a mis en déroute 3
000 brigands à Muzillac. Il envoie de Nantes la force armée
disponible. Il a déjà écrit à St Brieuc et Lorient pour inciter
les patriotes à se lever en masse. Qu’ils fassent appel aux braves
Rennais « Faites
tuer sans exception tous ceux qu’on trouve nantis d’un signe de
rébellion ou dans les rassemblements contre révolutionnaires et que
toutes leurs propriétés soient livrées aux flammes ».
(lettre manuscrite et
signée de Carrier)
-- 24 novembre 1793 Carrier de
Nantes à Prieur ( AD 85 AN AF II 273 )
même
lettre ou presque que les précédentes. Le prévient de
rassemblements dans le Morbihan Rochefort, Muzillac, Roche Bernard,
Vannes... Avril a mis en déroute 3 000 brigands à Muzillac, Haxo est
parti vers Noirmoutier. Lui demande de l’aide «
exécute et fais exécuter l’arrêté que je donne en ce moment à
l’imprimerie par lequel j’invite les troupes de la république à
mettre à mort tous les individus qui arboreront l’étendard de la
rébellion […] et d’incendier leurs propriétés, frappons,
frappons si nous voulons sauver la liberté dans ces malheureuses
contrées ».
Il envoie les forces qu’il a pu retirer de l’offensive de
Noirmoutier.
(lettre manuscrite et
signée de Carrier)
- 25 novembre 1793 Francastel
d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)
Il
ne peut pas lui envoyer 3 chevaux. Il ne veut délivrer aucun cheval
des écuries de la remonte de la commune. Il y a eu des abus pour des
généraux muscadins. « de
grâce écris nous quelques fois… [….] votre armée de Nantes
manque donc de subsistances ? »
- 25 novembre 1793 copie de la
lettre de Rossignol du QG de Rennes à Haxo (AD 85 AN T 492 – 39)
Haxo
a eu pour mission de « d’attaquer
combattre et foudroyer l’armée de l’infâme Charette chef des
brigands ».
Pourquoi est-il resté silencieux ? Qu’il lui fasse passer des
détails. Si l’opération n’est pas achevée, la suspendre,
l’ennemi risque d’attaquer Nantes.
(saisi chez Carrier)
-
26 novembre 1793 les représentants près les armées des côtes de
Brest et de Lorient (AD 85 AN T 492 – 39) à leurs collègues (de
l’armée de l’Ouest?)
(lettre
de 6 pages)
Informent leurs collègues et décrivent longuement les défaites de
Dol et d’Antrain. Il faudrait des renforts de l’armée du Nord.
Rossignol voulait démissionner mais il faut le seconder. Ils ont
arrêté Vergnes et Nouvion
(chef d’état major de l’armée de l’Ouest). Les
brigands ont composé un faux représentant. Il pleut depuis 15
jours, les soldats sont sans souliers Il faut 8 à 10 000 paires. Il
faut faire passer les levées de réquisition de la Bretagne dans le
Morbihan et inversement.
- 26 novembre 1793 arrêté
des représentants à Rennes (AD 85 AF II 273)
décident d’écrire à
Carrier pour lui signaler que beaucoup d’officiers et de soldats se
cachent à Nantes.
- 26 novembre 1793 les
représentants près côtes de Brest et Lorient (AD 85 AN T 492 –
39)
décident également
d’adresser un courrier à Carrier pour faire arrêter les officiers
et soldats en déroute, et faire des visites domiciliaires pour
arrêter tous ceux qui se cachent.
- 26 novembre 1793 Francastel
d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)
très
bref :
« réponds moi donc et sur Charette et sur les armées réunies
dont je ne reçois rien fais partir un courrier de suite pour
Bourbotte et Turreau.. ».
- 26 novembre 1793 Prieur et
Bourbotte à Carrier (AD 85 AN T 492 – 39)
le général Robert leur a dit
que Carrier a fait expédier 7 à 8 000 paires de souliers. Ils n’en
ont reçu que 700. La guillotine est dressée pour faire justice. La
moitié des soldats sont en sabot. Ils adressent copie de leur
courrier au CSP. Que Carrier donne des nouvelles de Noirmoutier.
- 26 novembre 1793 un nantais
sollicite Carrier (AD 85 AN T 492 – 39).
René Badault a pris une balle
à travers le corps. Il demande du pain et joint les certificats.
(voir réponse le 10
décembre 18 00 livres à prendre sur les riches)
- 27 novembre 1793 JJ Avril
adjudant général chef de brigade dans l’armée de l’Ouest de la
Roche Sauveur (Bernard) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)
il a appris le repli sur
Rennes, mais le succès à Rochefort. Il est important que les
brigands ne puissent pas passer la Vilaine.
- 27 novembre 1793 les
représentants près l’armée de l’Ouest et des côtes de Brest
(Prieur et Bourbotte) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)
A la suite d’une action des
brigands près de Dol, ils ont été obligés de se retirer à
Rennes. L’ennemi après avoir évacué Dol, Antrain, Pontorson se
porte à Fougères puis à Ernée et Laval. Il veut entrer en Vendée,
par Angers, Saumur ou Tours, peut-être Nantes. Que Carrier prenne
toutes les mesures de salut public « tu
ne dois pas perdre de temps pour enlever de la Vendée toutes les
ressources que les rebelles pourraient encore y trouver, il ne faut
leur laisser dans ce pays que la famine, des ruines et la mort ».
Ils demandent
également de transférer à Nantes ou à 5/6 lieues toutes les
provisions de toutes les communes où ils pourraient passer. « Enlève
tout dans le pays d’où ils ont été chassés même les
habitations ».
-
27 novembre 1793 Petit (Edme
Michel, conventionnel)
de Rennes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)
Il est arrivé à Rennes mais
a du dormir dans sa voiture faute de lit. Rassuré pour Rennes et
Nantes, les brigands ont évacué Fougères et se portent peut-être
sur Laval. Il doit repartir pour Nantes.
- 27 novembre 1793 annotation
de Dubey commissaire des guerres (AD 85 AN T 492 – 40)
à une autorisation du 30
octobre 1793 du commissaire ordonnateur des guerres pour la
confection d’un uniforme en remplacement de celui perdu dans
l’affaire de Machecoul pour l’adjudant sous officier Bonhomme (du
4 eme bataillon de l’Orne?) Copie à Haxo et Dutruy ?
Accord
du représentant à Nantes le 25 janvier 1794 (copie)
- 28 novembre 1793 Carrier, de
Nantes représentant du peuple près l’armée de l’Ouest à ses
collègues de Rennes (AD 85 AN AF II 273)
Il n’a que le temps de leur
dire qu’il s’occupe avec les généraux sur place de prendre les
mesures les plus efficaces pour empêcher le passage de la Loire.
Qu’ils lui donnent vite des renseignements sur les brigands. Il les
tiendra informés.
(lettre manuscrite signée
Carrier)
- 28 novembre 1793 Carrier à
la municipalité de Nantes (IA ref Lallié - JB Carrier, non
trouvé )
ils doivent exécuter
immédiatement les ordres qu’il leur envoient.
- 28 novembre 1793 des
cavaliers nantais de Machecoul au général Haxo (AD 85 AN T 492 –
40)
Ils voulaient rejoindre
l’armée mais on a posé des scellés chez eux et on les menace de
la prison. Ils demandent une intervention auprès des représentants
du peuple pour la levée des scellés.
(copie saisie chez Carrier)
-
28 novembre 1793 état major général du QG de Saint Florent
(adressé
au citoyen représentant) (AD 85 AN T 492 – 40)
Il
(Menard) a été à St Florent pour prendre le commandement selon ses
ordres. Moulin n’a pas paru surpris mais n’a pas laissé son
commandement. Menard lui a demandé pourquoi il délivrait des
certificats à des scélérats qu’il valait mieux fusiller ou
emprisonner. C’est le comité révolutionnaire qui lui a donné des
ordres. Ils se rendent en grand nombre sinon beaucoup de sang
coulera. 300 brigands viennent de se rendre. Moulin a eu des ordres
de Castel (prob
Francastel )
et Levasseur pour aller 24 h commander à Tours. Signé Menard
(copie saisie chez Carrier)
- 28 novembre 1793 Francastel
d’Angers représentant près l’armée de l’Ouest, à Carrier
(AD 85 AN T 492 – 40)
(lettre brève) L’armée a évacué
Laval. Les brigands se dirigent vers Angers, il faut lui envoyer
rapidement 1 500 hommes bien armés qui seront remplacés par ceux
de Rennes.
- 29 novembre 1793 arrêté du
bataillon de l’Orne pour des vêtements (AD 85 AN T 492 – 40)
approuvé
par le commissaire aux guerres (puis
par Carrier le 25 janvier 1794, copie.)
- 29 novembre 1793 arrêté du
CSP (Aulard t 9 p 38)
le CSP arrête les
dispositions pour empêcher les brigands de passer la Loire :
les généraux et représentants s’opposeront par tous les moyens
au passage de la Loire, il faut couper les ponts de Cé et Saumur,
passer et grouper les bateaux sur la rive gauche, au besoin les
brûler, grouper l’artillerie aux passages envisagés, grouper les
forces arrière en tenaille puis poursuivre les rescapés, Haxo fera
barrage entre Charette et la rive gauche de la Loire, l’assaut sur
Noirmoutier est suspendu. Levasseur est chargé de l’exécution de
ces mesures avec pleins pouvoirs, mais doit se concerter. Il en
garantira le succès auprès du CSP.
- 29 novembre copie par Haxo
du courrier de Francastel d’Angers à Moulin commandant à St
Florent (AD 85 AN T 492 – 40)
il est requis de faire marcher
sur Angers tout ce qui n’est pas rigoureusement nécessaire pour la
défense de St Florent de suite et à marche forcée.
(saisie chez Carrier)
- 29 novembre 1793 Carrier de
Nantes représentant près l’armée de l’Ouest au CSP (Aulard, t
9 p 50)
(résumé par Aulard et
bulletin) toutes dispositions ont été prises pour s’opposer à la
rentrée des brigands en Vendée. Les chevaux les voitures sont en
réquisition pour transporter à Nantes toutes les subsistances
qu’ils peuvent trouver dans les pays insurgés. Il a fait brûler
tous les bâtiments. Il transmettra au plus tôt un état des
réquisitions. Il a envoyé à l’armée de l’ouest 5 000 paires
de souliers. Transmet une lettre de St Brieuc et une liste de
négociants de Nantes.
- 29 novembre 1793 état des
souliers livrés à Angers par Carrier (AD 85 AN T 492 – 40)
4 075 paires, reçu certifié
par le commissaire aux guerres (Dubey et ??? illisble)
- 30 novembre 1793 Carrier de
Nantes représentant près armée de l’Ouest à Bourbotte et Prieur
(AD 85 AN AF II 273)
(5
pages) il a fait passer à l’armée 4 075 paires de souliers et
joint le reçu. « Tachez
de découvrir les coquins qui en ont dilapidé la majeure partie et
qu’à l’instant le rasoir national en fasse justice ».
Il n’a pas été consulté sur la libération de fédéralistes et
a envoyé à Rennes des ordres. Concernant les soldats de l’armée
réfugiés à Nantes il sera ferme « mais
comme il faut pour rendre cette mesure bien efficace faire battre la
générale et faire une perquisition exacte surtout dans les maisons
publiques j’ai cru prudent de différer cette précaution jusqu’au
moment où je serai parfaitement instruit des mouvements de
l’ennemi ».
Quand ses collègues les sauront ils lui enverront alors un courrier
extraordinaire… « Tous
les chevaux charrettes et ouvriers depuis longtemps en réquisition
transportent sans relâche à Nantes toutes les subsistances qu’on
peut trouver dans les pays insurgés, les colonnes qui y sont
actuellement y continuent l’incendie de toutes les propriétés ».
Haxo
a battu les brigands à plusieurs reprises. Dutruy également, il lui
a dit qu’il allait se grouper avec Haxo. « les
choses vont très bien comme vous le voyez sur la rive gauche de la
Loire ».
Seule la faiblesse de Nantes a retardé l’attaque sur Noirmoutier.
Quand il sera prévenu des mouvements de l’ennemi, il donnera
l’ordre à Haxo pour Noirmoutier, si Nantes est attaqué Haxo
viendra avec 7 à 8 000 hommes. Il a envoyé « trois
marins très intelligents et bons patriotes » pour
faire couler ou grouper à Nantes tous les bateaux, il a réitéré
l’embargo de navigation de Saumur à Nantes, ordonné aux îliens
d’aller à terre, positionné des canonnières. Trente « bons
bougres » reconnaissent les routes. Francastel lui demandait 1
500 hommes et 2 pièces de canons il envoie 8 ou 900 hommes et les
canons. Il ne leur demande pas d’électriser les troupes « non
plus à leur faire sentir combien il est ignominieux pour les
défenseurs de la république de fuir devant une bande de gueux
manquant de subsistances et de munitions, en sabots […] à punir de
la manière la plus flétrissante et la plus terrible tous les lâches
et les traîtres […] mais foutre quelques exemples éclatants
vengent l’honneur des armes de la république ».
(lettre manuscrite signée
Carrier)
- 30 novembre 1793 Carrier
représentant près armée de l’Ouest à ses collègues de Brest
(AD 85 AN AF II 273)
leur remet copie d’une
lettre du consul de EU pour protéger les convois de subsistances.
(lettre manuscrite signée
Carrier)
- un billet, sans date et non
signé (AD 85 AF II 273): le consul des EU est prévenu par son ambassadeur que
les portugais ont fait alliance avec les algériens pour attaquer les
convois des EU apportant des subsistances.
- 30 novembre 1793 Carrier de
Nantes à Avril (IA ref : Une mission en Vendée Lockroy p 297)
Il lui demande d’apporter la
terreur et la mort à tous les contre révolutionnaires du Morbihan
et aux communes insurgées, d’emprisonner les suspects. Les
dénonciateurs seront épargnés, il faut brûler les propriétés
des absents et confisquer leurs biens.
- 30 novembre 1793 Francastel
d’Angers, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 41)
(quelques lignes) les brigands
sont à Sablé. L’armée de Brest est en marche ils sont sans force
ici.
- 30 novembre 1793 (copie)
général Haxo de la Granache à Rossignol (AD 85 AN T 492 – 41)
(4 pages) a reçu sa lettre du
25 lui disant que si la poursuite (chasse) de Charette n’était
pas terminée, il devait se porter sur Nantes. Suite aux décisions
du conseil de guerre il devrait pour cette mission avoir 10 000
hommes, or il n’en a fait sortir de Nantes que 5 000 dont 2 000
sont disponibles. Il est étonné qu’on lui reproche l’absence de
nouvelles. Il ne devait lui donner que ses perspectives. Il a donc
informé Robert chef d’état major et Carrier, en accord avec
Vimeux. Il va quand même lui donner le détail : (suit le
détail de ses dispositions militaires victorieuses). Tout est prêt
pour reprendre Noirmoutier. Signé Haxo et Dutruy
(saisie chez Carrier)
- 30 novembre 1793 Rossignol
général en chef de l’armée de l’Ouest à Carrier représentant
du peuple à Nantes (AD 85 AN T 492 – 41)
le commissaire des guerres
(Brondes ?) a été destitué par Carrier mais il exerce toujours.
Qu’il lui passe ainsi qu’à Bourbotte, Turreau et Prieur son
arrêté de destitution avec les raisons.
- 31 novembre 1793 Prieur,
Turreau et Bourbotte représentants à l’armée de l’Ouest et des
côtes de Brest réunies (de Rennes) à Carrier ( ( AD 85 AN T 492 et
AF II 273)
(datée et située dans le
bulletin du CSP)
Pour
les souliers il leur a dit qu’il a fait passer 4 075 paire de
souliers mais l’état n’est pas joint et ils ne peuvent pas
découvrir des coupables. Une partie de l’armée reste à Rennes
faute de souliers. Concernant la libération des fédéralistes :
ils ont renouvelé le comité de surveillance constitué par Carrier
à Rennes. Il était inactif. Quant aux déserteurs qu’il fasse
comme eux : proclamation, générale et fermeture des portes.
L’ennemi est à Sablé. Ils approuvent ses mesures. Ils ont eux
aussi fait retirer les subsistances à 5 lieux de leur route. Pour
les harangues ils ont dit qu’ils ne rendraient la ville de Rennes
qu’en cendres et pour le prouver ils ont réquisitionnés 100
torches. Que l’armée de Nantes (Haxo)
extermine bientôt Noirmoutier.
Décembre 1793
-
1er
décembre 1793 général Moulin du QG de Mont Glonne (St Florent) à
Carrier (AD 85 AN T 492 – 41)
Il avait prévu son arrêté
et a fait évacuer les bateaux, sur la tête des municipalités. Les
commissaires envoyés par Carrier ont rédigé un pv. Il doit rester
des bateaux à St Florent, seule garnison à évacuer peut-être et
il a l'ordre de faire passer des subsistances à Angers, et ils ne
peuvent avoir du fourrage que par bateaux. Les scélérats sont à La
Flèche.
En NB il est venu il y a 10/12
jours à Nantes est passé 4 fois chez lui sans succès. Ils ont eu
un échec près de Chemillé. Dans la retraite ils ont délivré 20
volontaires qui allaient être fusillés.
- 1 er décembre 1793
attestation des commissaires Deschamp et Margottin (AD 85 AN T 492 –
41)
Ils ont été nommés par
Carrier le 29 novembre pour faire évacuer tous les bateaux à droite
et à gauche de Nantes, et vider les îles de leurs habitants. Ont
essuyé un renvoi de la municipalité vers Moulin qui leur a expliqué
qu’il n’était pas possible de laisser partir les bateaux de St
Florent… Ont signé la déclaration attestant de leur mission.
-
1er
décembre 1793 Francastel d’Angers à Haxo (AD 85 AN T 492 – 41)
(bref)
lui transmet un arrêté du CSP (prob
du 29 11) pour
aller sur la rive gauche de la Loire. A lui de voir si la victoire de
Charette serait proche, seul justificatif pour le CSP.
-
1er
décembre 1793 Francastel à Carrier (AD 85 AN T 492 – 41)
lui
envoie copie de l’arrêté du CSP et de sa lettre à Haxo
« écrivons
nous concertons nous et tout ira bien »
- 1 er décembre 1793
Francastel d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 41)
l’armée
de Rennes a couché hier à Châteaubriant et arrivera à Angers le
3. Lui demande l’envoi d’un courrier sur la position d’Haxo.
Les brigands sont à Sablé « réponse
catégorique et prompte ».
-
2 décembre 1793 l’adjudant général sans culotte Cambray (Alexis
Aimé Pierre) Le
Croisic aux représentants du peuple (AD 85 AN T 492 – 41)
« le drapeau tricolore
flotte dans tout mon arrondissement ». Les
paysans ne demandent que du pain. Il faut autoriser le troc « J’aime
mieux les embrasser comme frères que de les vaincre comme ennemis »
(saisie chez Carrier)
- 2 décembre 1793 Haxo, de la
Garnache à Carrier représentant du peuple armée de l’Ouest (AD
85 AN T 492 – 41)
Vient
de recevoir sa lettre « j’y
ai retrouvé bras et jambes ».
- 3 décembre 1793 le CSP à
Carrier représentant de l’armée de l’Ouest à Nantes (Aulard t
9 p 123)
lui transmet par courrier
copie de leur arrêté du 29 novembre de crainte que Levasseur ne
puisse pas le faire. Qu’il l’envoie également à Haxo, au
général en chef de l’armée de l’Ouest, à Bourbotte et Prieur.
- 3 décembre 1793 Francastel
d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 42)
2 brefs courriers : attaque reportée, puis à 16 h : Angers est
attaqué ce matin, « tes
forces de Nantes sont arrivées ce matin avec 2 pièces de canon »,
plus
200 avec des prisonniers et ils attendent une colonne de 800.
Il
est content ce sera leur tombeau. Levasseur est arrivé vers minuit.
- 4 décembre 1793 les
représentants près l’armée de l’Ouest (Francastel) à Carrier
(AD 85 AN T 492 – 42)
Tout va bien. Ils ont résisté
avec succès. Il compte sur lui pour des munitions (du calibre 36 )
il y va du salut de la république.
- 4 décembre 1793 l’adjudant
général Guillaume du poste de Legé, à Carrier (AD 85 AN T 492 –
42)
chargé
de la défense de ce poste il lui rend compte : « chaque
jour je fais sortir de fortes patrouilles qui fouillent les bois,
favorisent les enlèvements de grains, trient les hommes armés,
arrêtent les autres ainsi que les femmes, démolissent les fours,
incendient les maison et détruisent les moulins »
Pour battre l’ennemi il faut lui ôter tous les moyens de
subsistance.
- 5 décembre 1793, Levasseur
(sans en tête) d’Angers (AD 85 AN T 492 – 42)
Les
brigands se sont retirés d’Angers. L’armée s’est bien
comportée. Environ 50 blessés et 2 tués. Bon comportement des
femmes « On
nous amène à chaque instant des prisonniers ».
Les brigands ont eu des pertes considérables et veulent passer la
Loire, mais pas leurs chefs.
(saisie chez Carrier)
-
5 décembre 1793 Louvel, sous chef des classes et de la marine, de
Paimboeuf au citoyen général (prob
Haxo )
(AD 85 AN T 492 – 42)
il vient de recevoir sa
lettre. Il n’a aucune des gabarres dont il lui parle. Tout est
encore à Nantes. Il fait passer sa lettre à (Even?) principal chef
de la marine à Nantes. Il avait bien réquisitionné 8 petites
embarcations pour l’expédition par mer. Des bateaux devaient venir
pour aller à Bourgneuf. En NB il a une canonnière sans canon sans
vivre et moitié d’équipage.
(saisie chez Carrier)
- 6 décembre 1793 Carrier (AD
85 F7 -4563)
« autorisation
donnée à Lamberty en date du seize frimaire de l’an 2 e signée
le représentant du peuple français Carrier à l’effet de requérir
la force publique pour une expédition qu’il lui avait confiée... »
avec
recommandation non datée aux commandants des postes.
(citée dans la liste des
pièces déposées par l’agent national du district de Nantes le 24
novembre à destination du Comité de sûreté générale).
- 6 décembre 1793, un des
représentants à l’armée de l’Ouest au CSP (Aulard t 9 p 222)
(Résumé par Aulard et
bulletin du CSP) Carrier a pris toutes les mesures fixées par le
CSP. L’esprit public à Nantes est à la hauteur. Les prêtres ont
trouvé leur tombeau dans la Loire. 53 autres venant d’Angers vont
suivre. En échange il leur envoie 130 des plus grands contre
révolutionnaires nantais. Les prisonniers contre révolutionnaires
ont ourdi un complot, 6 ont été guillotinés de suite, de grandes
mesures vont suivre. Angers a résisté, Bouin a été pris, il les
tiendra informés.
- 6 décembre 1793 le général
Guillaume à Haxo (AD 85 AN T 492 – 42)
rend compte de son opération
sur (Bouin?) et Port Laroche.
(saisie chez Carrier)
- 6 et 7 décembre 1793 le
général Guillaume de Legé, compte rendu des opérations (AD 85 AN
T 492 – 42)
Il a reçu un ordre du général
Dutruy de brûler le grand et le petit Luc. Il a commandé 2 colonnes
pour s’y rendre. Il a été attaqué et s’est défendu
victorieusement. Il a perdu 7 caissons de vivres. Ils ont pris du
grain et des bœufs. Un prisonnier a dit que c’est Charette avec 4
000 hommes. Il lui faut 300 hommes pour escorter les convois jusqu’à
Nantes.
(saisi chez Carrier)
- 7 décembre 1793 le
commandant de St Jammes aux représentants près l’armée de
l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 42)
(bref) Les brigands sont aux
portes de Legé.
(saisi chez Carrier)
-
7 décembre 1793 (probablement
mais non daté)
QG de Bouin, Dutruy à Carrier, (IA ref musée Dobrée à Nantes)
C’est
un grand jour. Charette a fui laissant 3 canons et 3 caissons. Il a
entendu gronder le canon de Haxo. Il lui demande l’autorisation de
garder François Piet comme aide de camp « Sacré
nom de Dieu ! ».
(François Piet, fera un
récit de la reprise de Noirmoutier, dont il deviendra maire)
- 7 décembre 1793 Vimeux
commandant les troupes de la Loire inférieure, de Nantes à Carrier
(AD 85 AN T 492 – 42)
lui
demande l’autorisation de prendre 800 livres sur les fonds
disponibles du général Rossignol pour les frais de bureau. Accord
manuscrit de Carrier (non
signé)
- 8 décembre 1793 Capon
commissaire du conseil exécutif pour la marine, de Nantes, aux
représentants près l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 43)
La fonderie d’Indret manque
de subsistances. La glace empêche la navigation. Demande
l’autorisation d’acheter 3 tonneaux de grains au château d’Aux.
- 8 décembre 1793 le comité
sis maison Cottin près du département de Nantes à Carrier (AD 85
AN T 492 – 43)
Ils croyaient Haxo tué ou
prisonnier mais il a battu l’ennemi au Bois de Céné avec 300
hommes contre 3 000.
- 8 décembre 1793 Guillaume
adjudant général, de Legé à Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)
Il désire qu’aucun laisser
passer soit donné aux habitants des cantons (près de Nantes?). Tous
les allants et venants sont suspects et il est obligé de nourrir les
transfuges.
- 8 décembre 1793 Haxo de
Machecoul, à Carrier (IA ref Musée Dobrée Nantes)
Il a été surpris de ne pas
trouver à Machecoul les troupes qu’il avait laissées. Il a battu
les brigands au Bois de Cené. Il a chargé à la tête de ses
troupes jusqu’à 8 h sans perdre un homme. Son avant garde est à
Bouin. Que Carrier communique sa lettre à Vimeux de suite pour qu’il
donne des ordres à Paimboeuf. Il écrit à Rossignol par son
intermédiaire. Les soldats veulent des souliers, qu’il en envoie
1 000 paires demain.
- 8 décembre 1793 un des
représentants à l’armée de l’Ouest de Nantes à la Convention
(Aulard t 9 p 266)
Carrier
leur transmet avec empressement les victoires de Beauvoir le 4
décembre, puis sur Bouin le 6 par Haxo. « cette
horde s’est jetée dans les marais »
puis dans le bois de Cené où Haxo avec moins de 200 hommes a
poursuivi 1 000 brigands. « Les
débris de l’armée de Charette sont en pleine déroute ».
- 9 décembre 1793 les
représentants près l’armée de l’Ouest, d’Angers, à
Levasseur et Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)
L’ennemi a été battu à la
Flèche. Tous les points de passage de la Loire sont fermés. Marceau
est commandant de l’armée de l’Ouest en attendant Turreau. Haxo
leur a écrit le 8 pour annoncer une victoire. Ils ont eu les
munitions de guerre « mais
nous revenons à la charge sur les souliers, des souliers, des
souliers et le plus possible » Signé
Bourbotte et Francastel.
- 9 décembre 1793
autorisation de Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)
pour Dutruy de garder Piet
comme aide de camp.
(copie d’un billet)
- 9 décembre 1793 Carrier de
Nantes au général Dutruy (AD 85 AN T 492 – 43)
Bravo ! Il a transmis la
nouvelle de la prise de Bouin à la Convention. Qu’il se concerte
avec Haxo pour la prise de Noirmoutier. Il lui fait passer du drap
bleu, l’autorisation de Piet « baiser
fraternel à tous mes frères d’armes ».
(copie)
- 9 décembre 1793 les amis
de la Montagne réunis en société populaire à Redon à Carrier
(AD 85 AN T 492 – 43)
Redon
est le verrou du Morbihan. Le département d’Ille et Vilaine leur
avait promis 2 canons. Sans résultat. Ils lui demandent ces canons :
les habitants sont presque sans arme alors qu’un détachement de
pères de familles avait volé au secours de Rennes. Ils sont rentrés
en laissant leurs fusils au chef lieu du département « notre
ville est presque entourée de campagnes qui n’ont pas encore le
bonheur d’avoir atteint à la hauteur des sublimes principes de
notre révolution ».
Autorisation
au directeur du parc d’artillerie de Carrier de livrer 2 pièces
de canon en échange de valeur en cloches et cuivre (copie
non signée)
-- 9 décembre 1793 Carrier de
Nantes (AD 85 AN T 492 – 43)
met en réquisition tous les
draps rangé dans un local du couchage de l’oratoire.
(copie )
- 9 décembre 1793 Commission
administrative du Morbihan de Vannes, à Carrier (AD 85 AN T 492 –
9)
Vannes connaît une « disette
totale », par réciprocité elle demande que la Ville de Nantes
lui envoie de la nourriture.
- 10 décembre 1793 Carrier
représentant à l’armée de l’Ouest de Nantes à la Convention
(AD 85 AN AF II 268 et Aulard t 9 p 315)
Il
annonce la 8 eme victoire remportée sur Charette fort encore de 5 à
6 000 hommes. Ils (les
brigands)
ont attaqué Legé commandé par Guillaume. La contre attaque a été
victorieuse, les soldats s’enveloppaient les pieds de chiffons.
Mathurin Tandy sous lieutenant du génie a été héroïque. Un autre
évènement est intervenu « 58
individus désignés sous la dénomination de prêtres réfractaires
sont arrivés d’Angers à Nantes aussitôt ils ont été enfermés
dans un bateau sur la Loire, la nuit dernière ils ont été tous
engloutis dans cette rivière . Quel torrent révolutionnaire que la
Loire »
(insérée au Bulletin.)
- 10 décembre 1793 Carrier
près de l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 – 39)
ordonne
de verser sur le champ une indemnité « sur les riches «
de 1 800 » (livres)
au
citoyen René Badault blessé le 29 juillet (voir courrier du 26 11)
(manuscrit
signé Carrier)
- 10 décembre 1793 Grossier
constructeur de navires , certificat (AD 85 AN T 492 – 43)
il ne lui reste que 3 000
pièces de bois au Pellerin qui sont aux mains des brigands.
(saisi chez Carrier)
- 10 décembre Haxo de la
Garnache à Carrier (AD 85 AN T 492 – 43)
(bref) lui demande de mettre
en réquisition un cavalier nantais logé chez « Petit Pierre »
et le lui envoyer. Ne pas l’écouter. (le cavalier).
- 11 décembre 1793 Carrier de
Nantes au CSP (Aulard t 9 p 331)
sa
dernière lettre ( du
6 décembre
)
a du leur apprendre qu’il a levé la suspension de l’attaque de
Noirmoutier vers lequel marchent Haxo avec Dutruy (Carrier
a levé la suspension de l’attaque de Noirmoutier à la demande
expresse de Dutruy et Haxo) .
Nantes est sans danger, les brigands sont loin. 3 000 hommes d’Haxo
peuvent s’y replier. Ils doivent compter sur lui « j’entends,
oui, j’entends aujourd’hui le métier de la guerre, je suis sur
les lieux, restez donc tranquilles et laissez-moi faire ».
Dès la chute de Noirmoutier il enverra « l’ordre
impératif aux généraux Haxo et Dutruy de mettre à mort dans tous
les pays insurgés tous les individus de tout sexe qui s’y
trouveront indistinctement et d’achever de tout incendier car il
est bon que vous sachiez que ce sont les femmes avec les prêtres qui
ont fomenté et soutenu la guerre de la Vendée […] C’est une
engeance proscrite ainsi que tous les paysans ».
Tous les bateaux sont immobilisés. Les 58 prêtres sont noyés, mais
que sont devenus les 130 contre révolutionnaires ? « on
ne m‘en donnera pas de nouvelles aussi positives ».
Il fait faire beaucoup de souliers. Il va en envoyer 700 paires mais
il faut en livrer 10 000. Il faut condamner à mort Beysser, Baco,
Beaufranchet et Letourneux ce sera mieux de le faire à Nantes.
Montant, capitaine de canonniers doit être exécuté à Rennes
- 11 décembre Gohier ministre
de la justice de Paris à Prieur de la Marne et Bourbotte (AD 85 AN
T 492 – 44)
Carrier et Pocholle avait
promis une place à un chirurgien Ristorini, ils n’ont pu le
faire, intervient pour achever cet ouvrage .
(saisi chez Carrier)
-
courrier non daté de Piet aide de camp du général Dutruy à
Carrier (AD 85 AN T 492 – 66) (il
se présente comme aide de camp de Dutruy, il a été nommé par
Carrier le 9 décembre et écrit de Bouin qui
a été pris le 6)
Il écrit pour Dutruy trop
occupé. Ils ont pris Bouin, les brigands sont en déroute. Ils ont
délivré un grand nombre de prisonniers (républicains) dont le
porteur de la lettre, un officier marin. Ils le lui recommandent. Ils
vont à Noirmoutier.
-12 décembre 1793 Carrier de
Nantes à Pitot lieutenant de vaisseau (AD 85 AN T 492 – 44)
Il a fait passer sa lettre à
Haxo qui le renseignera. Ne comprend pas son explication tardive.
Motif de frivolité (?) ou d’ambition.. Il a nommé Haxo commandant
en chef des forces navales et de terre.
(copie)
- 12 décembre 1793 Carrier de
Nantes à Haxo (AI ref : Musée Dobrée à Nantes)
Il lui envoie le courrier de
Pitot de Bourgneuf. Pour qu’il lui donne des ordres. Il lui envoie
le cheval demandé. En confidence il ne dira rien du retrait de
Machecoul. (?)
- 12 décembre 1793 Carrier de
Nantes, près de l’armée de l’Ouest, arrêté ( AD 85 AN AF II –
115)
Destitue tous les membres du
comité de surveillance de Rennes et les remplace, nominativement.
Leur enjoint la plus grande sévérité .
(copie)
- 12 décembre 1793 Carrier de
Rennes près l’armée de l’Ouest, décision ( AD 85 AN AF II –
115)
décide de l’arrestation
d’une dizaine de contre révolutionnaires et leur transfert à
Nantes.
(copie)
- 12 décembre 1793 Carrier
adresse l’arrêté au nouveau comité de surveillance ( AD 85 AN AF
II – 115)
(copie)
- 12 décembre 1793 , Dufour
adjudant général chef de brigade de Legé à Carrier (AD 85 AN T
492 – 44)
Il
ne lui a pas répondu sur un cas particulier. Lui demande de lui
faire passer 5 aulnes de draps à son frère commandant aux Sables.
Il est à la poursuite de Charette « si
je le prends je te dédie sa tête tu la recevras par voix sûre ».
- 12 décembre 1793 Carrier
décision (AD 85 AN T 492 – 44)
interdit
au directeur de la poste aux cheveux de céder ses chevaux à
quiconque, les tenir prêt à la réquisition du directeur du parc
d’artillerie sauf ceux de la malle demain matin pour une
expédition.
(lettre de Carrier non
signée)
- 12 décembre 1793 Francastel
d’Angers à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)
« toujours
des cartouches et des souliers... »
Priorité aux troupes et non aux camps stationnaires. L’atelier de
Carrier (voir
lettre du 12 novembre) lui
en fourni des quantité assurées. Qu’il leur envoie les cartouches
demandées, et directement à Moulin à St Florent 300 paires de
souliers. Les scélérats sont allés au Mans, ils menacent Tours. Il
intervient pour Ancelet contrôleur des postes que Carrier a arrêté.
- 12 décembre 1793 Francastel
de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)
il lui a déjà écrit 9 h du
matin, il lui demande de manière pressante sur le champ tout ce
qu’il a de souliers en magasin. Et des munitions.
- 12 décembre 1793 des
officiers municipaux de Vannes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 9)
même demande que le 9. En bas de
page, daté du même jour, Carrier représentant du peuple près
l’armée de l’Ouest autorise seulement « l’emplette
des vins nécessaires aux patriotes de Vannes »
mais pas les fruits, fromages et légumes « attendu
qu’il n’y en a point à Nantes ». (pas
de signature, écriture de Carrier)
- 13 décembre 1793 le
représentant près l’armée de l’Ouest (AD 85 AN AF II 115)
Carrier, vu l’arrêté du
département la solde de chaque citoyen montant la garde (nationale)
sera de 3 livres par jour. L’augmentation de solde sera à prendre
sur les riches.
(copie)
- 13 décembre Carrier
autorisation (AD 85 AN T 492 – 44)
l’ingénieur en chef de la
marine (Legeay?) est autorisé à requérir les autorités pour
l’attaque de Noirmoutier. Le commandant temporaire de Paimboeuf lui
portera tous ses soins.
(copie)
- 13 décembre 1793 Carrier
ordonne (AD 85 AN T 492 – 44)
que Lamare ancien payeur
général du département qui doit rendre ses comptes, garde ses
livres et registres provisoirement.
(copie)
- 13 décembre 1793 Carrier de
Nantes à Francastel et Bourbotte à Angers et La Flèche (AD 85 AN T
492 – 44)
Il
a fait partir par la poste 200 600 cartouches, 10 400 de fusil de
chasse 12 500 de pierres à fusils, 4 caissons, tout ce qu’il a été
possible de disposer. Qu’il lui renvoie les caissons des voitures
et des chevaux « mets
autant de célérité et d’exactitude dans ce renvoi que j’en
emploie dans mes expéditions ».
Les troupes de Dutruy ont besoin de souliers mais il en fait partir
700 paires. Il a écrit au CSP pour lui demander d’envoyer 10 000
paires de souliers à l’armée de l’Ouest. Il a fait des visites
domiciliaires pour en prendre chez les particuliers. Demain il lui
fera passer le fruit des perquisitions. Il fera son possible pour ses
braves frères d’arme. Charette avec sa bande fugitive a attaqué
Legé. Il a été battu, mis en déroute « et
bientôt il n’existera plus un seul brigand ».
(lettre manuscrite, signée)
- 13 décembre 1793 Carrier
représentant près l’armée de l’Ouest de Nantes à Haxo (AD 85
AN W 493 – 5)
Il
apprend que les commissaires de la Vendée veulent partager les
subsistances prises à Bouin et Noirmoutier. « il
entre dans nos projets et ce sont les ordres de la Convention
nationale d’enlever toutes les subsistances, les denrées les
fourrages tout en un mot de ce maudit pays, de livrer aux flammes
tous les bâtiments qui y existent encore, d’en exterminer tous les
habitants, car je vais t’en faire passer incessamment l’ordre et
ils voudraient encore affamer les patriotes après les avoir fait
périr par milliers ! Oppose toi de toutes tes forces à ce que
la Vendée prenne ou garde un seul grain (dernière
phrase soulignée)
[…] tout absolument tout se transporte à Nantes. »
(copie)
- 13 décembre 1793 Carrier
représentant près l’armée de l’Ouest (AD 85 AF II 115)
autorise les commissaires du
département à acheter, au prix du maximum, 1 000 tonneaux d’orge
et ordonne aux autorités du Finistère de protéger le convoi.
(copie)
- 13 décembre 1793 des
responsables d’achat des hôpitaux militaires de Nantes (AD 85 AN T
492 – 44)
ordonne à un gendarme de
Ponchâteau de leur faire passer toutes les quantité de farine,
grains, et autres denrées. Accord du régisseur des hôpitaux.
Demande le visa de Carrier.
Accord même date, non signé
- 13 décembre 1793 de Nantes
l’adjudant général ?? à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)
lui demande une autorisation
pour l’ingénieur en chef de la marine de se rendre à Paimboeuf et
l’ordre d’embarcation
(copie saisie chez Carrier)
- 13 décembre 1793 Carrier
(AD 85 AN T 492 – 44)
même autorisation mais pour
embarquer
(copie saisie chez Carrier)
- 13 décembre 1793 Moulin ,
de Mont Glonne (Saint Florent) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 44)
Levasseur lui avait promis des
souliers. Il ne les a pas. Il lui faut (de suite ?) 6 ou 700 paires. Il lui en
faudrait 2 000 paires, tous les volontaires sont pieds nus. Sur les
800 hommes partis il n’y en pas 10 qui en ont mais percés ou
déformés. En PS les brigands on fait cette nuit au moins 9 lieus
(36km) il craint pour Cholet.
- 14 décembre 1793 Carrier de
Nantes, représentant armée de l’ouest aux administrateurs du
Morbihan (AD 85 AN AF II 273)
ordonne de lui envoyer sur le
champ tous les souliers qui ont pu être pris pour l’armée de
l’Ouest.
(copie)
- 14 décembre 1793 Carrier de
Nantes (AD 85 AN T 492 – 45)
requiert les membres de
Vincent la montagne de faire délivrer à Dubey commissaire des
guerres tous les souliers et bottes qui leur ont été déposés pour
l’armée de l’Ouest.
(manuscrit,
non signée)
- 14 décembre 1793 Carrier de
Nantes, représentant armée de l’ouest aux administrateurs des
Côtes du Nord (AD 85 AN AF II 273)
ordonne de lui envoyer sur le
champ tous les souliers qui ont pu être pris pour l’armée de
l’Ouest.
(copie)
- 14 décembre 1793 Dutruy à
Carrier (AD 85 AN T 492 – 45)
rend
compte des opérations militaires d’Haxo à Beauvoir et au Perrier.
« les
soldats étaient dans l’eau jusqu’au col, la mitraille qui
pleuvait ne les a pas arrêtés
et
la poursuite dure encore »
- 14 décembre 1793 Carrier au
payeur général près l’armée de l’Ouest (AD 85 AN T 492 –
45)
Il doit continuer à payer les
troupes de l’armée de l’Ouest jusqu’il reçoive le décret qui
exige un état de situation.
(rajout
de Carrier non signé)
- 15 décembre 1793 Boivin
(commandant temporaire de Nantes) à Carrier (AD 85 AN T 492 – 45)
Carrier a communiqué des
nouvelles alarmantes au département, les brigands attaqueraient du
côté d’Ancenis ou Châteaubriant. Il a eu confirmation par
Ancenis sur Châteaubriant. Il faudrait que l’adjudant général
Hector revienne et que Carrier alerte Haxo. Il fait surveiller les
portes de Paris et de Rennes.
- 15 décembre 1793 les
représentants près l’armée de l’Ouest des côtes de Brest dans
les départements l’Ouest et du centre (Esnue de la Vallée) de
Rennes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 45)
Le préviennent que les
brigands sont à Laval et se dirigent sur Châteaubriant. C’est
pour aller sur Rennes ou passer par Redon ou aller à Ancenis.
Traverser la Loire paraît impossible. Ils ont donné l’ordre de
mettre bas tous les bateaux. Que Carrier veille sur Ingrandes et
Ancenis. Il doit faire couler bas ou brûler tous les bateaux. Ils
ont envoyé des détachements de cavaliers pour s’informer. S’ils
attaquent à Rennes ce sera leur tombeau.
- 15 décembre 1793 Carrier à
(Favariau) commissaire du département à Ancenis (AD 85 AN T 492 –
45)
lui
donne l’ordre impératif de faire partir pour Nantes tous les
bateaux arrivés de Nantes à Ancenis sous escorte et de brûler tous
ceux qui pourraient faciliter le passage. Pas une seule embarcation
pour le passage de la Loire. « De
faire refluer sur Nantes toutes les subsistances d’Ancenis et des
environs ». Qu’il
se renseigne sur l’ennemi, qu’il envoie des éclaireurs, qu’il
le tienne informé.
- 15 décembre 1793 Carrier
aux administrateurs de Blain (AD 85 AN T 492 – 45)
leur demande de couper le
passage de la rivière (Isac) en brûlant les bateaux, faire évacuer
les grains et tout ce qui pourrait servir.
- 15 décembre 1793 Carrier
aux administrateurs de Redon (AD 85 AN T 492 – 45)
les
brigands battus, à Angers, etc. seraient à Châteaubriant. Ils
doivent se tenir prêts à couper les ponts. Qu’ils fassent appel à
toutes les communes patriotes, et incitent aux levées en masse. Les
armées de l’Ouest, de Brest et de Cherbourg sont en marche « les
communes qui ne s’opposeraient pas à leurs mouvements sachent
qu’après avoir été pillées par les brigands elle n’en
auraient pas moins […] des droits à l’estime du peuple
français si elles résistent à des brigands fugitifs » (???)
- 15 décembre 1793 Carrier
réquisition (AD 85 AN T 492 – 45)
de Guibert, charpentier à
Nantes d’aller à Oudon avec 2 autres et se tenir prêt à couper
le pont éventuellement après le repli de l’armée.
(manuscrit, copie)
- 15 décembre 1793 Carrier
réquisition (AD 85 AN T 492 – 45)
de Maillard, charpentier pour
couper sur le champ le pont en bois de Joué et démolir la chaussée
proche du bourg. Défend à quiconque de s’y opposer sous peine
d’être « ennemi de la république ».
(manuscrit, copie)
- 15 décembre 1793 Carrier
représentant à l’armée de l’Ouest de Nantes au CSP (Aulard t
9 p 426) reçu le 23
On
l’a prévenu que les brigands occupe Châteaubriant. Il a envoyé
un courrier à Haxo, qui vient de les battre, d’envoyer 3 000
hommes pour Nantes. Il a envoyé également 3 marins pour s’occuper
des bateaux et trois charpentiers pour couper les ponts. Il a demandé
de rapatrier les subsistances d’Ancenis sur Nantes. Il va faire
couper au besoin la route de Châteaubriant à Nantes. Il a prévenu
Redon de faire brûler les bateaux sur la Vilaine et l’Isac, de
rapatrier vivres et souliers sur Nantes. Il a prévenu Rossignol, le
Morbihan, le général Avril, envoyé des courriers partout, a
prévenu ses collègues, le général Turreau. Il craint une entrée
des brigands dans le Morbihan « où
j’ai fait faire des opérations terriblement révolutionnaires mais
où ils ne manqueraient pas de trouver de nombreux partisans ».
- 15 décembre 1793 Carrier de
Nantes à la Convention (Aulard t 9 p 428)
décrit
les succès de Haxo et Dutruy
à Beauvoir
et au Perrier (reprend
les termes du courrier de Dutruy)
(mais
les soldats n’ont plus
de
l’eau que jusqu’à la ceinture).
Des rassemblements à Paulx, Ste Pazanne ont été républicainement
dissipés. L’union de Dutruy et Haxo inspire confiance « et
nous ne comptons plus que des victoires ».
(lettre insérée au bulletin
lue en séance le 19 12)
- 16 décembre 1793 comité
révolutionnaire des Sables à Carrier (IA qui cite Charles Louis
Chassin, la Vendée patriote t 4 p 180)
Dutruy leur a dit qu’il a
réquisitionné les grains de Bouin et Noirmoutier pour Nantes. La
division des Sables et la commune a du pain dur pour une nuit, c’est
la misère dans toutes les communes. Qu’il vienne vérifier et
n’expose pas les bons sans culottes à la famine. Il faut agir avec
fraternité.
- 16 décembre 1793 Francatel
à Carrier (AD 85 AN 492- 46)
lui envoie 3 paquets par
courriers successifs. Surtout que la rive gauche soit bien gardée et
les bateaux brûlés.
- 17 décembre 1793 Avril, de
la Roche Bernard à Carrier (AD 85 AN T 492 – 46)
Il a pris toutes ses dispositions,
il a 300 hommes. Ils ont regroupés les bateaux sous le feu de la
redoute, coupé les ponts, les gués. Il allait à Nantes pour lui
« rendre compte des
tracasseries qu’on nous faisait éprouver à Vannes, à Le Batteux
et à moi. On nous a produit un décret du 14 frimaire.. ».
Sa dépêche lui a fait rebrousser chemin. Il va engager le Batteux à
aller sur Redon. Celui ci doit partir de Vannes pour aller sur
Malestroit où il veux attendre ses ordres. « Presse
le de se rendre de suite à Redon et à Messac, il a avec lui 50
braves ». Il lui
transmet une lettre de Tréhouart adressée à Le Batteux. L’ennemi
doit se porter vers Ancenis.
- 17 décembre 1793 Carrier ,
de Nantes (AD 85 AN AF II 115)
autorise le département à
s’occuper de l’approvisionnement des relais de poste sous la
surveillance de Caton.
(copie)
- 17 décembre 1793 Carrier de
Nantes (AD 85 AN T 492 – 46)
met provisoirement au large
tous les bateaux restant. Défend à tous les citoyens de naviguer de
Nantes à Paimboeuf. Donne l’ordre à tous les navires armés de
faire retirer toutes les embarcations non armées et au citoyen
Berthault, commandant des volontaires marins d’aller de Nantes à
Paimboeuf pour retirer les bateaux non armés. Demande à tout
capitaine de se tenir prêt à obéir aux ordres.
(manuscrit, copie)
- 17 décembre 1793 liste de
brigands de la Chapelle Basse Mer (AD 85 AN AF II 115 et AN W 493-24)
de Carrier, ordre à Phelippes
président du tribunal criminel de faire exécuter sans jugement les
brigands désignés pris les armes à la main.
(copie non signée)
- 17 décembre 1793 la
municipalité de Nozay à Carrier (AD 85 AN T 492 – 46)
Les brigands sont près de
chez eux, que Carrier leur envoie de la force et des armes. Ils
poursuivent les brigands, leurs gardes nationaux sont des diables. Ils
ont 9 brigands prisonniers que faut-il en faire ?
- 17 décembre 1793 les
représentants près l’armée de l’Ouest… (Prieur et Turreau )
de Châteaubriant à Carrier (AD 85 AN T 492 – 46) une copie est
datée du 19 (AD 85 AN AF II 273)
Décrivent
le passage de la Loire désastreux pour les brigands. 4 à 5 000
hommes seraient passés en Vendée avec la Rochejaquelein. D’Ancenis
les brigands ont été à Nort. Ils veulent aller peut-être sur
Redon ou la Roche Bernard. Rossignol envoie 1 200 hommes à Redon.
L’armée est à Châteaubriant. Que Carrier prenne les mesures pour
préserver le Morbihan. Tous les rapports disent que les brigands
sont épuisés, dénués de tout, ils ont fait une marche incroyable.
Mais le désespoir est une arme. Qu’il se renseigne si une partie a
passé la Loire, il faut les exterminer avant qu’ils rejoignent
Charette. « Que
le tocsin sonne perpétuellement sur eux jusqu’à ce qu’ils
soient arrêtés ou exterminés ».
- 18 décembre 1793 Carrier de
Nantes à Esnue Lavallée à Rennes (AD 85 AN T 492 – 46)
« La
déroute des brigands est si complète… qu’on les tue
partout.. ». Ils
passent la Loire à Ancenis sur des bateaux qu’ils amènent, sur des
barriques, mais les bateaux qu’il a fait armer les tuent et les
noient par centaines. « Si
mes postes sur la rive gauche de la Loire font leur devoir il n’en
échappera pas un seul ». Que
les rennais fassent quelques sorties. Il ne reste que les douves
pour les exterminer. Les braves de Nozay avec de mauvais fusils et
des bâtons ont tué la moitié d’un détachement et fait
prisonnier l’autre. Qu’il communique sa lettre à Rossignol.
(copie manuscrite)
- 18 décembre 1793 Carrier
(AD 85 AN T 492 – 46)
ordre
de réquisition de Mesnard (ou Menard) adjoint du général Guillaume (voir
courrier du 28 novembre) pour
aller sur le champ à St Florent prendre connaissance des
dispositions militaires de tous les postes sur la rive gauche, de les
combiner, disposer et conduire pour empêcher les brigands d’entrer
en Vendée.
(copie manuscrite)
- 18 décembre 1793 (Codrou,
Codron?) commissaire des guerres à Prieur et Bourbotte de Rennes
(AD 85 AN T 492 – 46)
annotée :
« renvoyer
la lettre cy jointe et celle du ministre à Carrier à Nantes »
Leur
envoie un courrier du ministre de la justice. Pocholle et Carrier ont
changé beaucoup de chirurgiens dans les hôpitaux de Rennes. Ils
l’avaient chargé d’aller à Paris dans les sociétés populaires
pour en trouver. Il en a trouvé quelques uns
avec peine « car
les patriotes sont bien rares dans cette classe ».
Carrier est parti, Pocholle a remis (la
décision?)
de jour en jour. Il n’est pas content, « ceux
à qui j’ai donné ma parole sont toujours en attente et surtout
Ristorini... ».
-
18 décembre 1793 Lalouet (membre
du comité révolutionnaire de Nantes) (AD
85 AN T 492 – 46)
(Ton
familier s’adresse visiblement à Carrier) :« Brave
bougre, ton petit bougre de révolutionnaire… »
Ils ont placé 100 hommes à Bout de Bois et rendu l’officier
responsable sur sa tête. Ils se battront. Qu’il lui fasse passer
un caisson d’eau de vie à demain à Nort.
Signé Lalouet, et le chef de
brigade (Charlery?)
- 18 décembre 1793 Le Batteux
de Redon à Carrier (AD 85 AN T 492 – 46)
Il
est parti hier matin de Vannes et il est arrivé à Redon avec les
braves soldats qu’il lui a confiés. D’après ses renseignements,
les brigands ont pris Ancenis, Oudon et Nort. Ils trouveront leur
tombeau sur la Vilaine s’ils viennent. Mais (lui et sa troupe) ont
un commandant en second du bataillon qui veut tout commander sans
daigner l’informer. Il lui demande des ordres « car
ils disent que, commandant une armée révolutionnaire je n’ai plus
désormais de pouvoir ».
En
PS : (Il n’a pas besoin ?) d’une compagnie à cheval
formée de muscadins et en partie de fédéralistes et si fortuneux
« ces
messieurs font du service que dans les promenades militaires ».
Il a 60 cavaliers mais n’a pu trouver un cheval dans la matinée
pour son courrier. Il a pris celui du secrétaire qui est avec lui.
- 18 décembre 1793 extrait
des minutes du greffe du tribunal criminel du département de Loire
inférieure (AD 85 AN W 493- 24)
liste des 27 brigands et
brigandes pris les armes à la main et exécutés sur le champ sans
jugement par ordre de Carrier à Phelippes, président du tribunal.
(copie manuscrite. Parmi
les 27 condamnés figurent 7 femmes dont les sœurs de la Métairie.
Elles seront guillotinées place du Bouffay. Leur propriété,
saisie, sera vendue en 1798 au général Travot, qui a captué
Charette)
- 19 décembre 1793 des
municipaux du Fuilet, au général Moulin, à St Florent (AD 85 AN T
492 – 36)
Les troupes des « pilleurs »
qui sont passées dans leur commune ont écrasé leurs meubles, brisé
leur linge, emporté leur argent et le saint Ciboire, forcé les
fonds sacrés et les ont insultés.
(copie saisie chez Carrier)
- 19 décembre 1793 Carrier
(AD 85 AN T 492 – 47)
Requiert Ducasse capitaine du
39 eme d’aller à St Florent avec Mesnard pour commander les
troupes sur la rive gauche pour empêcher les brigands de rentrer en
Vendée, de les poursuivre, les battre partout. Ordonne à la force
armée de lui obéir.
(copie manuscrite)
- 19 décembre 1793 (2h du
matin) Dutruy à Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)
Ils
ont reçu sa lettre. Lui donne le détail des dispositions mais ne
peut exécuter les ordres. Il faut que les postes soient repris dans
l’ordre. Ils ont 2 000 homes à eux.
« Confie toi à notre vigilance et à notre zèle […] des
souliers, des souliers ou foutre on ne peut marcher » .
PS en marge : Duclas (Ducasse) officier au 39 eme part pour
prendre le commandement de St Florent il lui porte cette lettre pour
recevoir ses avis. (voir
lettre précédente)
-- 19 décembre 1793 Esnue
Lavallée représentant dans l’Ouest et le Centre, de Rennes à
Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)
Il
a reçu sa lettre « brave
bougre »
il savait la majeure partie de ce que Carrier lui disait. Lui décrit
longuement les dispositions qu’il a prises. Il ne lui a pas envoyé
de souliers parce qu’il en a fait passer 3 000 paires directement
aux armées à Châteaubriant. Il approuve une ordonnance prise par
Carrier mais il a fait suspendre la translation de prisonniers (dont
certains sont vieux et malades) de Rennes à Nantes pour ne pas
diminuer ses forces. « Je
crois qu’il est juste de relâcher un peu la sévérité
révolutionnaire ».
Insiste sur le cas des prisonniers âgés. Il a été surpris « de
voir que tu n’avais pas tourné tes regards sur la femme
Chapellier, ex constituant aussi insolente et aristocrate que son
mari était scélérat, moi moins bon que toi, je l’ai fait f…
dedans avec toutes les femmes qui caquetaient et (conspiraient?) chez
elles ».
( Le Chapelier né à
Rennes, sera guillotiné le 22 avril 1794, sa veuve Anne Delamarre se
mariera en 1798)
- 19 décembre 1793 Guillaume
demande de paiement (AD 85 AN T 492 – 47)
demande à Carrier de lui
rembourser 1 163 livres pour les subsistances. Accord de Carrier
(billet
griffoné non signé )
- 19 décembre 1793 Moulin du
QG de St Florent à Carrier (AD 85 SHD B 5-7)
Francastel
lui a dit qu’il attendait en vain des souliers de Nantes dont 4 à
500 paires pour St Florent. Qu’il donne des ordres au plus vite
« si
la rivière est aussi libre aux abords de Nantes que dans le parages
et jusqu’à Angers on peut s’en servir pour le transport ».
Il a eu ordre et contre ordre pour aller à Angers, Tours puis St
Florent où il se trouve depuis hier. Il a couvert toute la rive
gauche de la Loire jusqu’à Champtoceaux. Les brigands se rendent
en nombre. Beaucoup ont été tués les armes en main. Que Carrier
l’informe de la position des ennemis.
- 19 décembre 1793 le conseil
général de Nantes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)
ses commissaires dans le
Morbihan disent qu’à Lorient il y a 1 500 barriques de riz en
réquisition provisoire. Lui demande une réquisition de 2 500
quintaux. Plusieurs signatures.
Au
dos de la lettre. Réquisition de Carrier sur 2 500 quintaux sur le
prix du maximum sauf si réquisition antérieure du même jour. Pas
de signature. (probablement
écrit par un secrétaire)
- 19 décembre 1793 Westermann
du bourg de Nort (Nort sur Erdre ?) aux représentants à
Nantes (AD 85 AN T 492 – 47)
hier
il a pris le village de Nort, il a trouvé 3 ou 400 brigands, tous
ou presque ont
été égorgés.
L’ennemi fuit épouvanté vers Blain. Il a mis des mouches pour les
monter contre leurs chefs Marigny et Talmont. La Rochejaquelein et
Stofflet ont été tués. « j’enverrai
les prisonniers à Nantes vous en ferez ce que vous voudrez ».
Il
a pris plus de 200 chevaux. Qu’ils envoient sa lettre au général
Marceau.
- 20 décembre 1793 le général
Avril de Redon, à Carrier (AD 85 AN T 492 – 47)
L’ennemi occupe Blain et le
Gâvre avec 3 à 4 000 hommes. Attaque probable sur Redon, tout est
préparé. Que fait l’armée de l’Ouest ?
-
20 décembre 1793, ordre de Carrier de Nantes (AD 85 AN T 492 – 47)
Vu
la pétition de la citoyenne Viaud pour faire libérer son mari
demande au comité révolutionnaire de le relâcher s’il n’y a
aucune preuve d’incivisme.
(copie
manuscrite)
-
20 décembre 1793 le commissaire civil de Loire Inférieure, de
Savenay, au représentant (Carrier) (AD 85 AN T 492 – 47)
Le
général Cambrai est arrivé hier. Il a fait miner le pont de Méan
et cacher 2 canons sur la route de Guérande. Ils ont des levées de
volontaires « pour
nous aider à porter le coup de massue à l’aristocratie expirante…
nous avons des canons, des fusils des munitions des bras et du pain
que faut-il de plus à des républicains qui ont juré mort aux
brigands et contre révolutionnaires ». En
PS sur les 8 000 brigands de Blain 4 000 sont malades, affamés.
Signé Gourley.
-
20 décembre 1793 Westermann devant Blain aux représentants (de
l’armée de l’Ouest) (AD 85 AN T 492 – 47)
dénonce
un certain Delaage (Henry
Pierre) chef
de brigade, ambitieux et lâche, de l’infanterie légère…
L’arrête et l’envoie à Nantes. A cause de ses retards il n’a
pas pu exterminer les brigands.
(NB
Kleber le fera délivrer)
-
20 décembre 1793 un des représentants (Carrier) à l’armée de
l’Ouest à la Convention (Aulard t 9 p 550)
Bientôt
il n’existera plus un seul brigand. Du Mans à Laval (75
km!)
la terre est jonchée de leurs cadavres. Une bande est partie sur
Châteaubriant l’autre sur Blain, les postes se sont repliés sur
Rennes et Nantes. Il a pris les mesures les plus promptes et a
prévenu le CSP. Les brigands ont été noyés ou tués à Ancenis en
tentant de traverser la Loire. « Ils
venaient à la nage sans armes. Il n’en eut pas échappé un seul
sans les ordres du général Moulin qui s’est avisé de donner des
passeports pour les autoriser à rentrer chez eux ».
Il l’a arrêté. Westermann et Hector sont entrés dans Ancenis et
ont fait une boucherie épouvantable des brigands « les
rues de cette commune sont jonchées de morts ».
Ils n’ont eu qu’un blessé et pris tous leurs canons. Westermann
a pris Les Touches puis Nort. « et
a fait environ 100 prisonniers pour des raisons qu’il m’a
confiées ».
La Rochejaquelein et Stofflet sont tués. « La
défaite des brigands est si complète que nos postes les tuent, les prennent et amènent à Nantes par centaines. La guillotine ne peut
suffire j’ai pris le parti de les faire fusiller. Ils se rendent
ici et à Angers par centaines j’assure à ceux-ci le même sort
qu’aux autres. J’invite mon collègue Francastel à ne pas
s’écarter de cette salutaire et expéditive méthode. C’est par
principe d’humanité que je purge la terre de la liberté de ces
monstres ».
Kléber est à Châteaubriant. Westermann poursuit « cette
horde fugitive ».
Toutes les communications avec le Morbihan sont coupées. Sur la rive
gauche tout va pour le mieux. « Charette
se cache dans les bois avec environ 2 000 brigands aussi lâches que
lui ».
Haxo et Dutruy se couvrent de gloire.
« Encore quelques jours et il n’existera plus un seul brigand
sur les deux rives de la Loire ».
-
21 décembre 1793 Carrier de Nantes (AD
85 AN T 492 – 48)
Requiert
tous les corps civils et militaires qui doivent laisser passer des
bateaux pour aller chercher 100 tonneaux de grains à (Buzée ?
) et Vue.
(copie
non signée)
-
22 décembre 1793 le représentant près Armée de l’Ouest (AD 85
AN T 492 – 48)
interdit
d’attenter aux propriétés de Riedy à Orvault de la Berthelotière
(négociant
suisse de
Nantes,
protestant).
Les
forces armées doivent les protéger.
(copie
non signée)
-
22 décembre 1793 Carrier représentant du peuple près l’armée de
l’Ouest de Nantes à ses collègues qui suivent les colonnes ( AD
85 AN AF II 273)
Tout
va bien sur la rive gauche de la Loire. Charette est en pleine
déroute. Il ne reste que Noirmoutier. Les brigands se sont noyés
dans la Loire, ont été tués ou arrêtés en arrivant. Il vient
d’arrêter Moulin pour sa mollesse et des passeports délivrés.
Westerman et Hector ont tué beaucoup. Il a donné l’ordre à Avril
de bloquer Redon et de détruire les passages. Il leur envoie une
grande quantité de souliers. Rennes doit leur avoir envoyé 3 000
paires
(voir courrier d’Esnue du 19 décembre).
Il
doit en recevoir 8 000 paires de St Brieuc, par Rennes.
(manuscrit
d’un secrétaire ? mais signé Carrier)
-
22 décembre 1793 un des représentants (Carrier) de l’armée de
l’ouest au CSP (Aulard t 9 p 588)
(Résumé
par Aulard, bulletin du CSP) : Tout le continent et les marais
rive gauche sont sécurisés. Westermann poursuit les brigands
jusqu’à Savenay. La Loire fait des miracles elle a englouti 360
contre révolutionnaires de Nantes. Depuis ce temps les brigands
manquent de tout et ont été battus. Ils ne pourront pénétrer dans
le Morbihan.
-
22 décembre 1793 de Nantes le représentant près l’armée de
l’Ouest (AD
85 AN T 492 – 48)
autorise
3 citoyens à se procurer 30 milliers de riz pour les besoins urgents
des hôpitaux en payant le maximum, prioritaire par rapport aux
autres réquisitions sauf celles de l’armée.
(copie)
-
22 décembre 1793 Carrier (AD 85 AN T 492 – 48)
sur
la demande du commandant du corps des chasseurs de la Charente,
arrête de porter à 600 hommes le corps des chasseurs de la
Charente. Arrête qu’il peut prendre dans les bataillons de la
dernière réquisition. Quand le corps sera complet il en avertira le
ministre de la guerre et le général en chef de l’armée. Il sera
organisé conformément à la Loi. Le Ministre de la guerre pourvoira
à leur équipement (5 articles).
(
brouillon ? Non signé, raturé)
-
22 décembre 1793 Carrier représentant près l’armée de l’ouest
(AD 85 AN F 7)
considérant
la destitution pour fédéralisme des administrateurs et du procureur
syndic de Paimboeuf, vu la loi sur le gouvernement révolutionnaire,
vu qu’il doit être nommé un agent national dans chaque district,
nomme le citoyen Boulay. Il devra établir des commissions et des
comités de surveillance et pourra destituer les municipalités.
(copie)
-
22 décembre 1793 Carrier décision (AD 85 AN T 492 – 48)
Étend
l’embargo mis de Nantes à Paimboeuf jusqu’à Saint Nazaire.
Autorise le citoyen Jacques François à conduire les bateaux à
Paimboeuf et à brûler, briser les bateaux en cas de refus. Marins
et autres qui s’y opposent seront déclarés ennemis de la
république
(copie.
Il s’agit peut-être de Jacques François, capitaine de navire, né
à Nantes, 1756-1823)
-
22 décembre 1793 le maire et officiers municipaux de Nantes à
Carrier (AD
85 AN T 492 – 10)
Le
district de Saumur se déclarant voisin de Tours et Chinon où des
achats devaient être faits a bloqué les grains destinés à Nantes
aux Roziers (entre
Angers et Saumur)
.Ils
demandent à Carrier une réquisition «
de 600 fournitures de grain »
dans le Maine et Loire, la Haute et Basse Vienne où il y a beaucoup
de grains. Plusieurs signatures. En
marge de la main de Carrier, sans signature, autorisation de la même
date sur la base du prix maximum autorisé au besoin avec la force
armée en protection.
-23 décembre 1793 Kléber de Montoir à Carrier (Musée Dobrée-
Département de Loire Atlantique)
« Il m’est
bien doux mon bon ami de pouvoir répondre à des lettres après deux
victoires... » Celle de Savenay termine enfin la guerre sur
la rive droite. Elle a été infiniment plus sanglante que celle du
Mans. L’ennemi a perdu toute son artillerie. Il a commandé
l’avant-garde. « Ah que n’étais-tu là... ».
Il a eu la complaisance de lui envoyer du drap « pour
couvrir ma nudité ». Il le remboursera avec infiniment de
reconnaissance. Il a une lettre de suspension contre lui, suspension
qu’il supportera avec mépris et fermeté. « Vivre libre
ou mourir n’en sera pas moins mon éternelle devise ».
En
PS « Marceau qui nous commandait en chef et
qui est fait pour cela te salue »
-
24 décembre 1793 Carrier à Nantes (fonds Labouchère BNF)
requiert
et ordonne à tous les directeurs des postes de Nantes à Paris, sur
leurs têtes, de fournir les meilleurs chevaux au citoyen Michel
(Hautain, Houtin?) courrier extraordinaire à la Convention.
En
PS récompense s’il est promptement rendu. Noté en haut :
« donné
en avance à Angers le 5 nivôse (25 décembre) 600 livres ».
(manuscrit
signé)
-
24 décembre 1793 un représentant (Carrier) à l’armée de l’Ouest
à la Convention nationale (Aulard t 9 p 645)
Tous
les brigands sur la rive droite sont enfin exterminés, il n’y a
plus d’armée catholique et royaliste. « Nous
en avons fait une boucherie telle qu’on n’en entendra plus
parler ».
Les combats ont été à Savenay, « en
les poussant jusqu’à la Vilaine dont j’avais fait enlever les
ponts et détruire toutes les embarcations nous en avons tué environ
6 000 formant la totalité leur horde fugitive ».
« Sur
la rive gauche nous avons encore battu Charette aux Herbiers nous lui
avons tué 3 ou 400 brigands, il s’est enfui en désordre dans les
bois avec environ 900 brigands »
Nantes est illuminé, l’allégresse
est universelle.
-
24 décembre 1793 Carrier représentant du peuple près armée de
l’Ouest de Nantes à son collègue Francastel (imprimé, Carrier
Jean Baptiste, BNF)
même
courrier que celui adressé à la Convention ci desssus.
-
24 décembre 1793 Carrier représentant près armée de l’Ouest (
AD 85 AN W 493 - 25)
met
en liberté Le Batteux directeur des postes à Redon, déclare son
arrestation infâme, déclare ennemi de la république et traître à
la patrie ceux qui s’y opposent. Interdit au général Tribout et à
quiconque d’obéir à Tréhouard nommé depuis peu ayant mal rempli
sa mission et s’est « constamment
déclaré le partisan de tous les fédéralistes, royalistes modérés
et contre
révolutionnaires
des pays qu’il a parcouru ».
Il va le dénoncer au CSP et à la Convention. Tribout doit escorter
le Batteux à Nantes.
Copie
au district de Redon, visé par les administrateurs et l’agent
national de Redon
(copie
signée Tréhouard)
-
24 décembre 1793 Carrier représentant à l’armée de l’Ouest au
général Tribout (AD 85 AN AF II 269)
Une
seconde Vendée menaçait dans le Morbihan. Il a donc donné le
commandement d’un bataillon de l’armée de Mayence à Le Batteux
pour soumettre les communes insurgées avec tout pouvoir sur les
hommes pris les armes à la main. Tréhouard suppléant l’a fait
arrêter. « Tu
dois t’être aperçu de la nullité des talents de Tréhouard et tu
dois savoir qu’il a toujours été le partisan des fédéralistes
des modérés et des royalistes ».
Il somme Tribout en désignant « le
crapaud Tréhouard »
de faire exécuter l’arrêté qu’il a pris. Il écrira à la
Convention, au CSP. Tribout est responsable sur sa tête. « C’est
le patriote le plus pur le républicain le plus prononcé de toute la
cy-devant Bretagne qu’on a fait incarcérer ».
(copie)
-
24 décembre 1793 Carrier représentant à l’armée de l’Ouest au
procureur syndic de Redon (AD 85 AN W 493 – 25)
Il
le somme de mettre son arrêté à exécution avec le général
Tribout ou Avril.
(manuscrit,
signé)
Courrier
visé par les officiers municipaux et le conseil de Redon.
-
24 décembre 1793 Lourmand (Alexandre
César, 1759-1816) préposé à l’habillement des
troupes à Carrier (AD 85 AN T 492 – 48)
Il
a dépensé les 150 000 livres accordés, demande 300 000 remises au
payeur général.
Accord
de Carrier pour acquitter les draps mis en réquisition
-
non daté mais en relation avec l’habillement, Carrier à la
demande Lourmaud autorise Fressine et Chatelier à aller acheter des
draps où ils peuvent pour équiper l’armée de l’Ouest à
concurrence de 6 000 habits. A acheter au maximum, sans porter
atteinte aux marchés en cours jusqu’à 600 000 livres.
(copies)
-
25 décembre 1793 les représentants près armée de l’Ouest
(Carrier, Prieur, Turreau) ( AD 85 AN T 492- 48)
suspend
provisoirement la démolition des maisons autour de Nantes.
(copie,
raturée, brouillon ?)
-
26 décembre 1793 Carrier de Nantes représentant près armée de
l’Ouest (AD 85 AN AF II 115)
nomme
Minée au directoire du département en remplacement de Boulay agent
national à Paimboeuf.
(copie)
-
26 décembre 1793 Charlery chef de brigade à Haxo (AD 85 AN T
492-48)
Les
brigands regroupés aux Lucs doivent l’attaquer. Il va résister
mais sa troupe n’a jamais vu le feu.
(Saisi
chez Carrier)
-
26 décembre 1793 Carrier, Turreau et Prieur (AD 85 AN T 492-48)
billet
griffonné autorisant un paiement dans les mains du citoyen Delaunai
(Delaunay?) des fonds pour l’armée de l’Ouest.
(copie)
-
26 décembre 1793 Carrier de Nantes représentant près l’armée de
l’Ouest au général Haxo (AD 85 AN T 492-48)
Il
a fait passer sa lettre et l’état de ses forces à ses collègues
et à Marceau. Il a renvoyé les troupes et l’artillerie mis à sa
disposition. Les 4 000 hommes d’élite de l’armée de l’Ouest
doivent arriver. Qu’il les attendent pour attaquer Noirmoutier mais
soit qu’il diffère soit qu’il ne change rien, qu’il leur dise.
En PS qu’il dispose comme il le souhaite des forces que Marceau
général en chef lui envoie.
(copie)
-
27 décembre 1793 Carrier au nom de la république (AD 85 AN T 492-
49)
félicite
le citoyen ( illisible)
commandant de la corvette « le Jean Bart » pour sa ferme
conduite républicaine, qu’il reste à Mindin.
(copie)
-
27 décembre 1793 « Armée de l’Ouest- Nouvelles
politiques » (AD 85 SHD 5/7)
un
homme qui a apporté une dépêche de Carrier annonce qu’au moment
où il allait quitter Nantes on allait fusiller 500 rebelles
prisonniers. Sur la route 600 subiront le même sort, et à Angers,
800. on en précipite un grand nombre dans la Loire après les avoir
fusillés. Au moins 30 000 ont été tués depuis et y compris Le
Mans.
(non
compris dans les papiers séquestrés de Carrier)
-
28 décembre 1793 le conseil d’administration d’une partie du
régiment d’artillerie détaché à l’armée de l’Ouest aux
citoyens représentants (AD 85 AN T 492-49)
Toutes
les étoffes sont en réquisition et ils doivent habiller une
douzaine de soldats « tout nus ». Ils demandent
l’autorisation d’acheter les étoffes nécessaires pour les
réparations et une douzaine d’habits neufs.
Vu par le général de brigade. Accordé (probablement
de la main de Carier).
(saisi
chez Carrier)
-
29 décembre 1793 Carrier représentant du peuple de Nantes (AD 85 AN
T 492-49)
lève
l’embargo de navigation de la Loire de Saint-Nazaire à Nantes.
Mais les
troupes doivent avoir l’accord de leur supérieur pour naviguer.
(copie)
-
29 décembre 1793 CSP nominations (Aulard t 9 p 744 et suiv)
nomination
des représentants chargés de faire appliquer le gouvernement
révolutionnaire, avec pouvoirs illimités mais dans leurs
départements pour prendre les mesures de salut public :
dont
Morbihan et Loire Inférieure : Prieur de la Marne et Carrier.
-
29 décembre ou plus mais non daté, le CSP à Carrier représentant
du peuple dans le département (AD 85 AN W 493-23)
Il
faut sortir la révolution de la torpeur du fédéralisme. Le CSP lui
fait passer l’arrêté de nomination et le décret du 14 frimaire.
« Il
te donne un nouveau témoignage de sa confiance ».
-
30 décembre 1793 Esnue Lavallée représentant à Rennes à son
collègue Carrier (AD 85 T 492 - 49)
Lui
fait passer une lettre pour Prieur. A posé les scellés chez (???)
il croyait qu’il avait la confiance de Carrier. Il lui fait
remarquer que lui n’a confiance en personne, sauf Carrier
En
PS au dos : Laplanche et Rossignol viennent d’arriver. Les
anglais ne sont pas tombés dans le piège (pour
un débarquement?).
Des émissaires (ennemis) leur avaient porté à Jersey et Guernesey
les nouvelles de la défaite des brigands.
-
31 décembre 1793 Beaupuy au représentant Carrier (IA p 183 cite le
musée Dobrée à Nantes)
Allant
à Noirmoutier par ordre d’Haxo il a été stoppé à Machecoul.
Avec l’aide du commandant du poste il rencontré les brigands qui
arrivaient par deux colonnes de Challans et Paulx, puis une troisième
de Nantes. Il a battu en retrait sur Port St Père. L’ennemi veut
prendre les postes l’un après l’autre. Il bivouaquera le temps
nécessaire. « A
toi vivant ou mort, adieu »